Dexter K. O'Lloyd
☆ Messages : 13 ☆ Date d'inscription : 13/11/2012 ☆ Age : 28
| Sujet: [GALERIE GRAPH & ECRITS] © malice Mer 14 Nov - 20:56 | |
| Alors.. Je ne sais pas quand je posterai des écrits, sans doute pas régulièrement. C'est également sans doute bourré de fautes mais j'ai pas pris le temps de me relire. Le premier texte que je vous présente est un Event sur un forum où il fallait créer une histoire à partir d'un contexte donné disant que vous étiez enfermés dans un manoir hantée avec 48h pour survivre.
Bonne lecture.
- Spoiler:
Légendes des couleurs + Cliques sur son nom pour découvrir son visage. Terry ; Lygari ; Seth ; Nathan ; Walter ; Shannon ; Emiko
▬ AMBIANCE
Je m'appelle Lygari Wakeman. Mais on m'appelle plus souvent Gari, parce que Lygari, il paraît que c'est un prénom un peu étrange, tout simplement parce qu'à la base, ce n'est pas un prénom. Je sais que cette présentation n'est d'aucune utilité, mais il paraît que dans un récit, il est toujours important de savoir à qui on a à faire, avec qui nous allons partager de longs instants. J'ai dix-sept ans et comme beaucoup de jeunes de mon âge, je vais au lycée. Sunset Park High School, plus précisément, à New-York. Je ne pense pas avoir quelque chose de plus que les autres je suis un type sans réelle importance et sans histoire. Je n'ai pas connu la mort, ni la souffrance. Je me suis contenté des petites broutilles quotidiennes pour figer ma personnalité. Je suis ce genre de type qu'on voit dans le fond de la classe et qui ne décroche jamais un sourire. Ce garçon à l'apparence un peu renfermée qui scrute toujours par la fenêtre de classe. Celui qui n'a pas des notes admirables, celui vers qui on ne va pas vers les autres si facilement même s'il arrive à avoir une discussion avec eux. Je suis tout le contraire de mon frère Terry. Terry, c'est le Dieu du campus. Ce blond à l'allure décontractée et à la fois soignée, il en a fait tombée plus d'une sous son charme. Voici le parfait exemple de la série américaine typique pour jeunes filles en chaleur. Mais malheureusement pour vous, je ne suis pas un brun ténébreux... Juste un roux qui s'emmerde.
Ce récit n'est pas là pour raconter l'histoire de ma vie, mais plutôt une histoire clichée. Halloween, film d'horreur, maison hantée et fantômes en tout genre, vous voyez peut-être où je veux en venir. En effet, nous nous trouvons en plein milieu de la période de cette fête commerciale. Je ne l'ai jamais aimé. J'ai toujours trouvé ça ridicule, mais Terry, depuis qu'il est tout petit, adore ça. Nous avons beau être de faux jumeaux, il y a des fois où je ne le comprends pas. Je ne peux pas lui e vouloir cependant, c'est grâce à lui que je reste un minimum sociable. Mon frère a une tripotée d'amis. Mais ceux qui lui sont le plus proches sont quatre. La seule fille du groupe, Shannon Colmer, est aussi l'ex de Terry, ça n'a pas duré longtemps mais ils sont restés dans de bons terme, elle est du genre impulsive et forte tête, je ne m'entends pas plus que ça avec elle mais qu'importe. Dans le tas, on retrouve aussi Seth Crocker, une brute qui perd vite son sang froid, Nathan Kirk, quelqu'un de juste et ma foi sympathique et pour finir Walter Makepiece qui est plutôt le gars qui joue le rôle du fanfaron. Comme vous vous en doutez, j'ai eu l'occasion de les fréquenter, du moins, durant les fêtes qu'organisaient Terry. Ce qui fut le cas ce soir-là. Le soir du 31 octobre.
Mon jumeau avait eu la « merveilleuse » idée d'inviter ces quatre personnes à la maison, et avec gentillesse il m'avait confié à la fête qui se résumait à manger des chips en discutant de tout et n'importe quoi. Pour ma part, je ne les écoutais pas vraiment, pour ainsi dire jamais. J'étais plutôt occupé à jouer à de vulgaires jeux sur mon téléphone. Être assis sur le lit inconfortable de Terry ne me donnait qu'une seule envie : quitter la pièce. Seth s'amusait à taquiner Nathan, Walter à essayer de charmer Shannon alors que mon jumeau lui lançait des pics pour le remettre dans le droit chemin. La parfaite bande clichée, encore une fois.
« Bon les gars, ce serait bien de se bouger le cul pour Halloween, qu'on se foute un peu les boules histoire de se mettre dans l'ambiance de la fête. » Dit Shannon d'un ton déterminé. « Si tu veux des boules je suis partant... » Lança Walter presque sérieusement jusqu'à ce que mon frère le reprenne par un coup de poing dans l'épaule. « Ca marche mais, on fait quoi ? »
La phrase de mon frère fit un soudain vide dans la pièce. Tous se regardaient. Même moi. Je ne savais pas pourquoi, mais je sentais que j'allais devoir les suivre ce soir, que ça soit à la pêche aux fantômes ou aux bonbons comme de vulgaires gamins.
AMBIANCE
« Bon ok j'ai compris. Moi aussi j'ai envie de manger des bonbons. Tenez enfilez ça et faites des trous dedans pour voir. »
Sur ce, Terry nous envoya des draps blancs. Faire les fantômes... Quelle idée innovante. Pourtant, tous semblaient heureux de retomber dans l'enfance. Dire que moi j'ai prié nuits et jours pour en sortir. Nous ne perdîmes pas de temps à enfiler nos draps et nous engagions dans la nuit sois-disant terrifiante d'Halloween. Dehors, une légère brise effleurait ma peau à travers ce drap ridicule. Nous toquions à toutes ces portes, avec le fameux « trick or treat ! ». La plupart du temps, nous nous faisons recalez parce que nous étions trop vieux pour faire ça, chose que j'approuvais mais que je ne disais pas. Je me contentais de faire le mouton comme je l'ai toujours fait, même si ça ne me plait pas forcément. Les autres semblaient s'amuser, même Seth que je pensais plus dur à cuir que ça. Ils rigolaient et je pouvais devenir leur sourire derrière la couverture rien qu'en voyant leurs regards. Si j'avais un coeur, j'aurais été sous le charme de la situation.
▬ AMBIANCE
« Putain de merde, il pleut des cordes. Faut qu'on aille à l'abri les gars ! »
Je ne savais pas, comme les autres, de quel fantôme venait la voix, mais j'avais reconnu là celle de Seth. La plus grave d'entre nous en somme. Sans réfléchir nous nous sommes mis à courir comme la plupart des enfants dehors, nous courrions sous cette flotte battante qui provoquait en moi des milliers de frissons. Je n'aime pas la pluie, elle me rend malade. J'ai toujours été malade, il paraît que je suis faible. C'est ce que mes parents m'ont dit quand je me rendais souvent à l'hôpital pour je ne sais quoi. Oui, je n'ai jamais su ce quoi je souffrais, et c'est peut-être mieux ainsi.
« Par là ! »
Nous suivions désormais la voix de Nathan. Celle-ci nous amena d'ailleurs jusqu'au devant d'une vieille bâtisse dont nous ne prenions pas le temps de regarder les détails. Elle semblait tout simplement abandonnée. Tout ce que je constatais, c'est qu'il n'y avait rien autour. C'était désert. Je ne me souviens même plus combien de temps nous avions couru pour arriver jusqu'ici. Peut-être même une heure, qui sait.
▬ AMBIANCE
Nous avions traversés la porte d'entrée, puis refermés derrière nous. Le silence émanait de partout et une odeur de poussière nous emplissait les narines. Nous ne savions que dire, nous nous regardions tous et nous pouvions nous poser tous la même question : « Où sommes nous ? » Je regardais le hall du bâtiment de long en large, la décoration gothique donnait un air sinistre à la pièce éclairée uniquement par les reflets de la Lune à travers la pluie dehors. Le parquet craquelait sous nos pas lourds et trempés, laissant au sol des traces pâteuses.
« Et maintenant, on fait quoi ? » « Oh merde... » « Quoi merde Shannon ? » « Vous ne connaissez pas cet endroit ? »
Le silence ce fut de nouveau. Si. Nous savions où nous étions. Bienvenue au Manoir. Le Manoir n'a pas de nom parce que les habitants du coin ne savent pas à qui il appartient ou à qui il a put appartenir. Tout ce que nous savons, c'est que les jeunes qui s'y aventurent pour se filer la frousse les soirs n'en reviennent jamais. Du moins, c'est ce que dit la légende urbaine. Je suis du genre lucide. Nous abandonnions nos draps par terre, avançant dangereusement dans la pièce, observant chaque chandelier, chaque peintures moisies aux murs. Je sortis une petite lampe-torche de ma poche tandis que Nathan utilisait son briquet.
« Psst ! Gari ! Me chuchota Terry à l'oreille. Tu y crois à cette histoire de maison hantée ? » « J'ai arrêté de croire aux histoires d'enfants, Terry. »
Lui lançais-je presque froidement. Je ne peux pas nier que j'étais en partie assez préoccupé par cette maison sans pour autant en faire tout un foin. Je suis une personne assez lucide. Je n'ai pas envie de croire à ce genre de chose.
« Lygari a raison, il n'y a pas de raison d'avoir peur. On reste juste là le temps que ça se calme, après on se tire. C'est comme pas comme si on était enferm-... Oh merde... »
Tous ensemble nous nous sommes retournés vers la porte. Un compteur. Il affiche 48h. Qu'est-ce que cela signifiait ? Une bombe ? Non, impossible. Plusieurs personnes sont déjà entrées ici. Je fus le seul à m'approcher de la porte et à la tirer vers moi. Bloquée. Impossible. J'entendis Shannon glousser de peur derrière moi, je sentais qu'elle allait bientôt fondre en larme, elle, la forte tête. Si nous n'avions pas été tous ensemble dans la même merde, j'aurais rigolé volontiers. Mais je dois avouer que mon coeur battait si fort contre ma poitrine à cet instant que je ne pouvais même pas arracher un son de ma gorge.
« Je veux sortir ! Je veux sortir ! » « Calmes-toi Shannon... C'est rien qu'une mauvaise blague. C'est Halloween après tout. »
Les dires de Terry étaient plausibles, mais personne n'en était réellement convaincu, même moi. Je soupirais, essayais tant bien que mal de mettre toutes mes forces pour ouvrir cette porte mais en vain. Seth lui, commençait à s'énerver et taper dans les murs, répétant « Merde, merde, merde, MERDE !! » à tout bout de champs, et je ne saurais dire si le son de sa voix rauque m'effrayait plus que cet endroit. Nathan tremblait, il avait beau le cacher, le claquement de ses mâchoires le trahissait bien que l'expression de son regard restait dans son habituelle neutralité.
« Euh les gars... Répliqua Walter qui n'avait pas ouvert la bouche depuis un moment. On devrait aller voir dans le reste de la maison pour voir s'il y a une autre sortie. » « T'es complètement taré mon pauv' gars ! J'vais pas plus loin, on sait pas ce qu'il y a ! »
Walter fit profil bas. J'ai toujours pensé que sa lâcheté l'emmènera à sa perte.
« Il a raison. On peut pas rester ici non plus deux jours si ce que dit ce compteur est vrai... Vous avez essayez les fenêtres ? » « Impossible. Nous sommes faits comme des rats. »
Nous fûmes tous pris d'un sursaut et nous nous retournâmes vers ce qu'il nous semblait être notre interlocutrice. Approchant à pas lents de nous, nous découvrîmes là une jeune demoiselle d'origine asiatique aux longs cheveux noirs et aux yeux presque malsains.
« T'es qui toi ? Qu'est-ce que tu fous là ? C'est toi qui nous as enfermé ?! » « Du calme blondasse. Je me suis retrouvée enfermée ici tout comme vous. Enfin, si vous n'aviez pas refermez la porte derrière-vous peut-être que ça n'aurait pas été le cas. » « Ca ne répond pas à la question : qu'est-ce que tu fous là ?! » « Ca ne regarde que moi. » « Fais-nous sortir d'ici espèce de... » « Bouffeuse de nems ? Non désolée ça marche pas avec moi. Contentes-toi d'Emiko, branleur. J'ai dis que je visitais les lieux mais j'avais déjà remarqué le compteur sur la porte, c'est pourquoi je ne l'avais pas totalement fermé jusqu'à ce que vous foutiez tout en l'air. »
Elle sortait de nul part, et pourtant elle semblait en savoir long sur les lieux. Je ne sais pas ce qui m'a empêché de lui demander si elle savait quelque chose sur le Manoir, je pense que ce sont les grognements de Seth qui m'effrayaient. Les présentations furent faites dans les minutes qui suivaient, et nous n'avions pas d'autres choix que de coopérer avec Emiko. D'ailleurs, elle ne nous en dira pas plus sur elle, à part son âge. 18 ans. Ce qui fait d'elle notre aînée. Mais je ne pense pas que c'est pour autant que Shannon et Seth allait la respecter. Moi, j'étais, au contraire, assez intrigué par ce personnage mais préférais rester aux côtés de mon jumeau. Terry ne semblait pas inquiet. Je ne l'ai jamais vu s’affoler réellement. C'est quelqu'un de courageux.
Nous lancions un dernier coup d'oeil au compteur. Il nous restait désormais un peu moins de deux jours. 46h. Voilà deux heures que nous papotions pour essayer de rassembler les éléments pouvant expliquer notre "enlèvement". Mais ce n'était pas un enlèvement. C'était juste un jeu. Du moins je l'espère. Au final, aucun de nous ne savait ce que signifiait toute cette mise en scène. Ce manoir n'avait aucune histoire apparemment. J'avais l'impression de me retrouver dans un contexte digne de la série Saw. Mais bref. Nous finissions par nous relever, épuisés malgré tout, et avancions à travers les couloirs interminables et sombres, uniquement éclairé par la Lune et les deux lampes torches que nous avions en notre possession grâce à Emiko et moi. Nous restions proches les uns des autres, je sentais même Nathan s'accrocher timidement à mon bras. J'eus un léger recul vis à vis de ce geste mais finit par l'accepter. Dans de telles situations, je ne peux pas lui en vouloir même si je déteste ressentir un quelconque contact physique. Nous n'avions même plus la notion du temps.
« Le compteur... La seule chose que je sais, c'est que c'est le temps imparti pour survivre ici. Ce n'est pas un jeu. On nous observe. En me baladant j'ai repéré quelques caméras dans les coins, elles ne perçoivent pas le son mais elles nous voient. Il faudrait trouver la salle où sont diffusés tous nos faits et gestes... Ainsi on trouverait à qui on a à faire. C'est tellement grand que c'est facile de s'y perdre par contre. »
Shannon et Walter se mirent à pleurnicher. Personne n'osa en demander plus, de peur que la vérité fasse trop mal. Nous nous contentions d'écouter la jeune fille aux cheveux bruns citer les seules informations qu'elle avait sur ces lieux.
▬ AMBIANCE
Nous marchions sans cesse dans les ténèbres, dans l'espoir de trouver un moyen de sortir d'ici. Cependant, un bruit soudain, un craquement, nous alerta.
« Des renforts ! C'est peut-être des renforts ! »
Hurla Walter jusqu'à ce que Terry lui mette la main devant la bouche et le planqua dans le premier placard venu. Tous les 7 étions entassés dans ce petit recoin d'un couloir, attendant, le coeur battant la chamade, de découvrir le visage de celui dont émanait ces bruits. Crac. Crac. Crac. Le bruit incessant de ces pas me donnait des nausées, je pouvais sentir les membres de mon frère mais aussi de ses amis trembler comme jamais. Et ce fut devant nous un spectacle horrifiant. Il y avait là deux hommes qui n'avait rien d'humain. Une mâchoire inférieure absente, des yeux qui ressortaient de leurs orbites, une démarche boiteuses, du sang séché de partout sur leurs corps osseux.
« Vous êtes blessez !? » « WALT-! »
Walter fit la mauvaise erreur de sortir de la cachette et de s'élancer vers ces deux inconnus inquiétants. Je l'entendais hurler de venir les aider, il y a beaucoup de sang. Il s'approchait dangereusement d'eux. Nous n'avions pas bouger d'un centimètre. Nous attendions. Et là... Ce fut le pire spectacle de toute notre vie.
▬ AMBIANCE
Le premier cri qui percuta mes tympans fut le cri d'horreur de Shannon qui s'agrippait à mon épaule comme si sa vie en dépendait. Il ne me fallut pas bien longtemps pour comprendre ce qu'il arrivait. La.. Chose... Ce monstre... A planté ses dents dans le cou de Walter... Il vient de lui arracher la gorge...
« Courrez ! »
Notre instinct de survie fut notre dernière chance. Seth retenu Nathan de courir au secours de son ami déjà baignant dans un bain et sang et nous nous enfuyions vers un endroit plus sûr. La course folle me sembla interminable. Je n'en pouvais plus, j'avais le souffle coupé, mais je ne pouvais pas m'arrêter. J'avais trop peur. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait.. Walter... Il était mort. On ne savait même pas ce qu'on fuyait. Du moins, on ne préférait pas le savoir. Nous nous contentions de suivre bêtement Emiko. Mon Dieu.. Si elle n'avait pas été là... On serait déjà tous morts... Qui est-elle ?
▬ AMBIANCE
« Tout le monde est là ? » « Non.. Walter.. Il... »
Dit Nathan qui éclata en sanglots. Je pense que tout le monde aurait voulu faire pareil, mais nous avions trop peur et n'arrivions pas à réaliser ce qu'il venait réellement de se passer. Nous fixions le garçon pleurer toutes les larmes de son corps jusqu'à ce que Terry aille le serrer dans ses bras comme s'il avait été son frère lui aussi. Il lui murmurait des mots à l'oreille, sans doute pour le consoler, le rassurer. Tout le monde en avait besoin, mais celui qui le méritait le plus pour le moment était bel et bien Nathan qui venait de perdre un ami. Non. Nous avions tous perdu un ami. Même moi qui ne me suis jamais senti proche de lui. J'avais envie de pleurer, mais alors que les larmes me montèrent aux yeux, Seth brisa ce lourd silence accompagné des plaintes de Nathan.
« Putain de bordel de merde ! EMIKO ! Qu'est-ce que c'est que ça ?! » « Je n'en sais rien. On dirait des zombies. » « Désolé, Emiko. Tu ne devrais pas annoncer ça avec une telle simplicité... On vient de voir un des nôtres se faire dévorer ! C'est une blague j'espère ? »
Mais elle resta silencieuse. Je n'ajoutais rien, Shannon non plus, même pas Seth. La jolie blonde allait se réfugier dans les bras de mon jumeau à son tour. Il faut croire que la mort rapproche les âmes des vivants.
Nous sommes maintenant réfugiés dans tout ce qu'il semblait être une chambre. Nous avions barricader la porte et restions assis sur les lits mis à notre disposition. C'était dur de tenir le coup alors qu'on finissait par tous piquer du nez. Mais au moins, les pleurs venaient de se calmer après un moment de calme pour nous tous.
« On devrait continuer à fouiller la maison... » « Hors de question Gari ! On reste ici ! Si on doit tenir 48h alors on les tiendra ici ! On est en sécurité, je ne veux pas finir comme Walter... ! » « Malheureusement il a raison. Interrompit Seth en pointant du doigt une caméra à l'angle. On est observé. Si on reste ici, on aura des problèmes. C'est ce que ce type veut comme l'a dit Emiko... »
Sur ce, la brute s'avança vers la porte et commença à tirer les meubles vers lui pur dégager la porte. Personne n'avait envie de partir. Personne. Mais nous n'avions plus le choix.
« J'ai pas envie de pourrir ici ! »
L'odeur du sang nous monta tous aux narines tandis que nous venions de sentir un liquide visqueux s'étaler sur nos visages et nos vêtements. Lorsque nos yeux furent ouverts de nouveau, Seth était à terre. Coupé en deux dans le sens de la longueur. Ses boyaux s'étalaient dans toute la pièce tandis que de nouveau, un cri alerta mes oreilles pour me faire réaliser ce qu'il venait de se produire. Ce fut au tour de Shannon de pleurer et d'hurler, de se secouer dans tous les sens tandis que Terry, bien qu'effrayé, la tenait dans ses bras le plus fort possible pour la calmer. Nathan lui, devenait pâle, il resta figé, la bouche grande ouverte et ses yeux semblaient s'être élargis.
« Qu... Qu'est-ce que.. » « Et merde... La maison est piégée... Putain.. Comment j'ai pu louper ça.. Il a marché sur une planche de bois amovible et elle a enclenché la descente de la faux... MERDE ! »
Grogna Emiko pour la première fois. Les nerfs de tout le monde craquaient. On ne savait plus quoi faire. On mourrait les uns après les autres. Contre le mur, une horloge digitale s'enclencha. Le compte à rebours. Moins de 30 heures.
« Quelqu'un finira bien par remarquer notre absence... Ca fait 18h que nous avons disparus. »
Nous l'espérions. De toute notre coeur. J'approchais de mon frère et fixait Shannon, tremblante. Nathan était parti vomir dans le coin de la pièce. J'aurais voulu les consoler, mais j'avais si peur.
▬ AMBIANCE
« On bouge d'ici. »
Terry prit la main de Shannon et Emiko saisit le bras de Nathan pour le faire suivre. Nous étions repartis dans les recoins sombres de ce qui serait bientôt peut-être notre tombe. Nous étions peut-être déjà mort. Les minutes défilaient. Nous devions vivre.
« Ecoutez. On doit se séparer. Je vais de mon côté. Vous quatre, restez ensemble ! Je pense pouvoir me débrouiller pour sortir d'ici. J'irais vous chercher si je trouve quoi que ce soit pour se tirer. » « N-Non... Emi... Ko... »
Sans rien ajouter, elle disparut dans l'obscurité, de la même façon qu'elle était apparut à nous un peu plus tôt. Je pris le bras de Nathan qui était totalement déboussolé. Moi qui le croyait fort d'esprit, il faut croire qu'il avait perdu toute raison d'être. Il se collait à moi comme si sa vie en dépendait, laissant au passage le sang de Seth qui avait éclaboussé sur lui sur mes vêtements. On recommençait à courir tous ensemble dans le vain espoir de trouver l'échappatoire. Nous ne pouvions plus faire chemin arrière. Nous devions échapper les pièges de cette maison ainsi que nos hôtes déjà à moitié mort, prêts à nous dévorer.
Les secondes, heures et minutes défilaient. Nous voyions le temps affichés sur de nombreux murs alors que nous tournions sans doute en rond.
« Stop les gars... Je... J'en peux plus... » « Merde.. T'es tout pâle Nath... » « Tiens... Dis-je en lui tendant un bonbon. Un peu de sucres... Faut que tu manges... Tu vas pas tenir le coup. C'est le seul qu'il nous reste. S'il te plaît. »
▬ AMBIANCE
Sans broncher, il avala ce bonbon pourtant dans un sale état étant donné qu'il était écrasé dans ma poche. Mais devoir perdre un de mes amis de nouveau... Je ne le supporterais pas. Nous reprenions notre marche tranquillement, Nathan cependant commençait à avoir une démarche hésitante au fil du temps et devenait de plus en plus brûlant. L'inquiétude montait en Shannon, moi et mon frère. On ne comprenait pas ce qu'il se passait. Était-il fragile ? Puis soudain, le corps du petit brun s'écroula. Il tomba à terre, son nez se mettant à saigner et il tremblait de tout son corps. Tous trois accoururent vers lui, le secouant, essayant de le sauver mais c'était trop tard. Dans un dernier gémissement de douleur, il s'éteignit.
« N... Nathan... »
A mon tour je me suis mis à pleurnicher. Terry avait beau me serrer dans ses bras, rien n'y faisait. Pas moyen de calmer mon impuissance. Mais le fait d'entendre de nouveau des bruits de pas nous affola.
« Il est mort... ? »
C'est dans un nouveau sursaut que nous redécouvrions la voix d'Emiko. Ce fut cependant un soulagement. Shannon acquiesça. C'est dans la cuisine du Manoir que nous avions trouvé refuge et de quoi nous nourrir. Nous avions faim et soif... Mais nous ne pouvions pas avaler quoi que ce soit sans penser à Walter, Seth ou Nathan qui auraient aimé partager au moins ce repas avec nous, même dans de telles conditions. Nous avions barricader la porte afin de ne pas nous faire prendre dans d'autres pièges et nous nous sommes assoupis. A notre réveil, il ne restait plus que deux heures. Un léger sourire orna nos lèvres. Les portes allaient s'ouvrir... C'est dans un silence de mort que nous quittions la pièce. Soudain, je me mis à regarder vers la fenêtre. Il n'y avait toujours pas de lumière. Je n'avais même pas vu le soleil traverser les planches de bois qui nous empêchaient de sortir d'ici par ces issues.
« TERRYYYY !! »
Nous nous sommes brusquement tournés vers Shannon déjà à quelques mètres derrière nous en train.. De se faire dévorer. Les deux types étranges étaient revenus. Mon corps se figea alors que mon frère lui, s'affolait. Il allait s'élancer vers sa bien-aimée, criant son nom, allant à son secours mais la poigne d'Emiko autour de son col l'en empêcha.
« Laisses-la, pauvre fou ! »
Il avait beau se débattre, je ne pouvais pas laisser la japonaise se débrouiller toute seule face à la force de mon jumeau. Je ne pouvais pas non plus le laisser supporter ce spectacle où la fille qu'il a toujours aimé plus que tout au monde se faisait déchiqueter en morceaux par des dents qui furent sans doute autrefois humaines. Alors je le tirais vers moi, recommençant à courir aux côtés d'Emiko. C'est la première fois de ma vie que mon frère pleurait. La toute première fois.
▬ AMBIANCE
Notre sauveuse nous avait emmené jusqu'à ce qui semblait être les sous-sols. Contrairement à la baraque, ils étaient modernes et éclairés. La porte en métal était bien le signe que quelqu'un vivait ici... Mais qui... ?
« Je vous ais menti. » « Q-Quoi... ? » « Je sais ce qu'il se trame ici. On va tous mourir. A moins de tuer les derniers. Vous. D'autres ados sont morts en ces lieux. De la même façon. Personne ne s'en est sorti. Personne. Je ne veux pas finir ma vie ici... Pardonnez-moi... »
Emiko se rua sur moi, couteau à la main. J'ai fermé les yeux, je n'ai même pas crié. J'allais mourir... Alors... C'était elle qui avait tout organisé... Elle... ? Elle savait tout... Tout depuis le début ! Elle savait comment nous allions mourir ! Bon sang... Comment nous avons pu être si idiots... Elle... Elle a toujours gardé son sang froid alors qu'il n'y avait que du sang autour de nous et l'odeur de cadavres en décomposition... Un bruit sourd heurta les murs, résonnant de partout. Lorsque je repris mes esprits, je vis la jeune femme au sol, le crâne ouvert. Mon regard s'élança automatiquement vers Terry, une barre de fer dans la main. Il venait... De la tuer... De me sauver...
« On est sauvé frérot... On va... S'en sortir... »
Annonça-t-il la voix tremblante. Je ne l'avais jamais vu ainsi non plus. Dans un soupir de soulagement, je lui sautais dans les bras, le serrant de toutes mes forces en tremblant.
« Durant ces 48 heures.. J'aurais tout perdu.. Sauf toi.. Si tu savais comme je suis heureux de ne pas avoir à te voir mourir ici sous mes yeux Gari... Je t'aime... Je t'aime tellement... »
▬ AMBIANCE
« Moi aussi je t'aime Terry... Murmurais-je tendrement à son oreille. Puis, dans un élan soudain, la lame d'un couteau tout droit sortie de ma poche se planta dans son ventre. Mais ne t'en fais pas.. Je ne vais pas pourrir ici... » « Ly...Gari... ? » « Vous êtes tous si bêtes. Si vous n'aviez pas eu envie de jouer aux moutons et fêtés Halloween, si vous n'étiez pas entrés n'importe où à cause de la pluie, vous serriez encore en vie. Ces choses que j'ai crée n'auraient pas dévoré Walter et Shannon... Seth n'aurait pas enclenché mon piège... Et Nathan n'aurait pas subi le poison qui se trouvait dans le bonbon. Emiko, elle savait tout. Elle était dangereuse. Elle était détective. Elle avait 25 ans tu sais ? Elle m'avait démasqué. Elle allait m'arrêté à l'instant. Heureusement que tu étais là, Terry... Mais comme tu le vois... Tout le monde à des secrets. C'est étonnant n'est-ce pas ? Jamais tu n'aurais cru que le moucheron de la famille put établir tout ça à lui tout seul, hm ? Je suis content que tu aies été le dernier survivant de cette partie. Il n'y a qu'à toi que j'aurais tout avoué. Tu sais... Il paraît que je suis atteint de folie, c'est à cause de ça que j'allais à l'hôpital. Je ne sais pas si tout cela justifiera mes actes.. Mais là.. Sentir le sang couler entre mes doigts est une comme une drogue. Le tient est sans doute le meilleur de tous. Adieu, Terry. »
Le corps du blond s'écroula dans une dernière larme. Etait-il si heureux de ne pas voir son frère mourir ici ? Etait-il si heureux d'avoir perdu lui-même son âme en découvrant que sa moitié n'était que le monstre de toutes ces abominations ? Cela restera des questions sans réponses. Je remontais en chantonnant les escaliers du sous-sol et le noir se fut total dans la pièce, les deux derniers corps gisants sur le sol.
FIN.
Et voici un petit texte, encore pleeeein de fautes - il était 3h du matin pour ma décharge - qui est une réflexion sur moi-même... Ouais j'me fais chier des fois mais ça fait du bien quand on a besoin de se défouler.
- Spoiler:
Je n'ai pas envie de revoir ces gens qui font mon quotidien. Je mets à part ma famille bien entendu, je parle de la vie que j'ai en dehors de ma maison, de mon cocon. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai haï ma présence ici, mais je compte encore moins le nombre de fois où j'ai pris sur moi pour essayer de me faire une raison et aller de l'avant, de m'approcher des autres, d'établir ne serait-ce qu'un petit lien. Mais au final, je me rends compte que non, ce n'est pas possible. C'est peut-être trop tard, ou peut-être trop tôt. Tout ce qu'il y a savoir c'est que ce n'est pas pour tout de suite. Je ne sais pas si c'est réellement moi le problème ou si ce sont les autres. Ou peut-être un peu les deux. Oui, peut-être que les autres et moi sommes un réel problème, un problème sans solutions radicales. Ou alors je ne suis pas compatible avec le reste du monde. L'autre jour, mon père m'a demandé si je trouvais que ma vie était heureuse. Je n'ai pas su quoi répondre. J'ai regardé mon petit frère, et lui non plus ne trouvait pas ses mots. Avec son innocence habituelle, il a finit par dire que oui. Un oui qui sonnait faux. Quand ce fut à mon tour de dire si oui ou non ma vie me plaisait, j'ai longtemps hésité entre un oui comme mon frère et un non. Non parce que je n'arrive pas à aller vers les autres, ou alors ce sont les autres qui ne veulent pas vraiment de moi, non parce que j'ai vu trop de fois mes parents souffrir pour des futilités, souffrir même un peu trop. Versant larme et sang, mélangeant tristesse et désespoir. Cette atmosphère qui ne m'a pas quitté pendant des années est en réalité indéfinissable. J'étais un peu trop jeune encore pour faire la différence entre la réalité et ce que je voulais voir bien qu'on m'ait souvent répété « Mathilde, tu es mature pour ton âge tu sais ». Je souriais bêtement. Pourtant quand on est enfant, on essaye toujours de voir le bon côté des choses. Il y a beau avoir le chaos de l'autre côté de la porte, il y a toujours une petite pensée pour le lendemain qu'on espère meilleur. Puis petit à petit, en grandissant, et prenant du recul, on se fait plus pessimiste. Lequel est le mieux ? Faire face à la réalité tragiquement ou continuer à vivre naïvement pour ne pas se faire de mal ? Puis, j'ai voulu dire oui, parce qu'il y a des situations plus difficiles que moi. D'autres souffrent physiquement et mentalement, plus fort que moi, il y a des gens qui n'ont personne. Alors que moi, au contraire, j'ai un tas de personnes qui m'entourent, mais je ne le remarque que rarement. Ce tas si je puis dire, il est tellement loin. Loin de moi. Mes amis, mon petit-ami. Certains ne sont qu'à une centaine de kilomètres tandis que d'autres sont un océan plus loin. Certains ne sont que des souvenirs tandis que d'autres continuent de rythmer ma vie. Certains d'entre eux, je ne pourrais jamais les voir sourire en vrai ni les serrer dans mes bras, je devrais me contenter des mots jusqu'au bout mais je pourrais aussi bien en voir d'autres et revivre des moments magnifiques. Pendant un long instant j'ai voulu tout coupé. Ces relations à distance, ces relations où seuls les mots sont nos armes, tout ça me passait au dessus de la tête. Je voulais vivre un peu comme tout le monde dans le fond, me fondre dans la masse alors que j'ai toujours prétendu le contraire. Je disais vouloir être différente pour les yeux du monde alors qu'en réalité je voulais partager des moments simples et sans importances mais qui auraient peut-être laissé en moi des souvenirs chaleureux de mon adolescence. J'ai quitté ce monde que je croyais faux pour la vie active. J'ai regardé autour de moi, je me suis assise, et j'ai attendu. J'ai attendu que quelque chose me botte le cul pour pouvoir me lever et me donner l'envie d'avancer. Ce coup n'est jamais venu. Je l'ai fait, péniblement, mais je l'ai fait. Je ne pense pas m'être faite détester à un point inimaginable, j'arrive à tenir une discussion, sérieuse ou non, et puis, plus rien. Tout s'arrête là. Ce n'est pas pareil. Les gens s'en foutent. Ils ne vous dirons jamais au revoir le soir parce qu'ils savent qu'ils vous verrons le lendemain, ils ne vous dirons jamais que vous leur manquez parce qu'ils savent que d'ici quelques jours ils vous reverrons également, ils ne montreront jamais qu'ils vous aiment parce que pour eux vous êtes sans réelle importance si vous n'êtes là que pour discuter et plaisanter avec eux. Dès lors, je me suis dis que je ne voulais pas ressembler à ça. Je ne veux pas me fondre dans cette putain de masse. Dans cette masse où on ne s'attache aux autres que par intérêt. Alors je me suis retournée vers le bon côté. Vers ces quelques personnes loin de moi mais qui ont été plus présentes que jamais dans les moments où j'en avais le plus besoin. Des moments qui d'ailleurs peuvent vous paraître idiots, comme les fois où je me faisais jeter, où j'avais le moral à plat. Mais ils étaient tous là. Ils ne me conseillaient par forcément, mais au moins, ils m'écoutaient. Et ça, c'est la plus belle chose qu'on puisse m'offrir. Les gens autour de moi physiquement ne le font pas. De toute façon, ils ne savent rien de moi réellement parce que ça ne leur importe pas. Sachez que même derrière un écran les gens peuvent vous consoler et vous faire avancer. Pour ma part, ils sont toute ma vie, les seules personnes auxquelles j'ai des attachements, ce sont ceux que je ne pourrais jamais effleurer du bout des doigts dès que le je veux. Il y a une phrase que je n'ai jamais comprise mais qu'on m'a tout le temps répétée. « Il faut que tu sortes de ton monde et que tu ailles dans la vraie vie ». Attendez, « la vraie vie » ? Qu'est-ce qu'ils entendent par « la vraie vie » ? C'est profiter de l'air frais, de pouvoir sortir, s'amuser, picoler, fumer, aller à des concerts, baiser, de prendre des photos, de ne pas se soucier du reste ? Depuis quand la vie a un code ? Depuis quand nous devons vivre comme tous les autres ? Pourquoi ne peut-on pas vivre comme on le veut ? S'il y a une vraie vie, alors je vis dans la fausse vie. C'est drôle, parce que je ressens bel et bien des tonnes de sentiments lorsque je parle à ces gens dont je suis séparée par la distance. De l'amour, de l'amitié, de la peine, de l'inquiétude, de la joie, de la bonne humeur, de la mauvaise humeur, de l’énervement, de la haine... Non en fait, ce qu'on me reproche, c'est de ne pas m'ouvrir au monde. Non, attendez. Encore quelque chose de faux. Vous vous ouvrez au monde, vous ? A vous contentez de votre bahut, de votre ville, de votre travail ? Vous n'allez jamais plus loin pour la plupart d'entre vous. Vous savez quoi ? J'ai peut-être le cul collé à une chaise jours et nuits mais je découvre des personnalités que jamais vous ne pourrez rencontrer. Il y en a qui habitent si loin. Que ça soit à La Rochelle, à Lyon, en Île-de-France, dans le Sud, dans l'Est et même en Belgique, même au Québec, même à Chicago ou même au Mexique, en Guadeloupe, en Guyane... Oui, j'ai côtoyé des gens de tous ces coins là. C'est peut-être con de s'attacher au net pour pouvoir faire ce genre de rencontre, mais je n'ai que ça. Je m'attache au peu que j'ai. Mais je crois que le meilleur dans tout ça, c'est l'instant où je peux enfin voir en vrai ceux que je n'ai vu que virtuellement. Ce stresse pour descendre du train ou attendre à la gare, ou en arrivant dans les lieux de rencontre. Comme cette fois où j'ai attendu quelqu'un dans un parc, j'ai dis que dès que je le voyais, je lui sautais dans les bras. Au final, je ne l'ai pas fait à cause de ma timidité. Dire qu'il avait fait deux heures de route pour me voir. On s'est contenté de parler, mais on avait passé un agréable moment. Cette fois où j'ai vu cette fille pour la première fois, chez qui j'ai pu passer une semaine, ce stress montant en sentant le train arriver en gare. La voir, ne pas oser lui sauter dessus alors que ça fait des années qu'on attendait ça. Cette fois où j'ai rejoins d'autres amis dans Paris, que l'une m'a sauté au cou en courant depuis l'autre bout de la rue avec un grand sourire aux lèvres. Ces fois où j'ai pu voir tous les gens que je souhaitais à la Japan Expo... C'est comme si on se connaissait mais qu'on se découvrait à la fois. Ce sont des instants magiques. Mais le plus magique dans tout ça, c'est lorsque vous vous apprêtez à découvrir une nouvelle fois la personne que vous aimez par dessus tout. Ca a beau être la seconde, septième ou vingtième fois que vous attendez à la gare la même personne avec plusieurs mois d'intervalles, vous ressentez toujours la même chose que si c'était la première fois. Et pouvoir serrer dans les bras cette personne, déverser tout l'amour qu'on a pour elle en une simple étreinte, il n'y a rien au monde contre quoi je pourrais échanger cet instant. Ces instants je dirais même. Alors, j'emmerde la société et tout ce qu'elle a pu foutre dans le crâne des gens. J'ai pas envie de faire parti de ce monde qu'on nous impose. Je sais où est mon bonheur.
Dernière édition par Dexter K. O'Lloyd le Mer 14 Nov - 20:57, édité 1 fois |
|