Flandre parcourait lentement les couloirs de son nouveau pensionnat. Elle essayait de mémoriser les lieux, mais aussi, elle ne voulait absolument pas rencontrer sa nouvelle colocataire. Elle ne voulait pas se faire d'amis. Elle ne voulait pas de regrets. Flandre poussa un soupire et sentit un frison lui parcourir le dos. Même avec son manteau, elle pouvait sentir le froid de dehors. La jeune fille continua son chemins à travers les couloirs. Enfin, elle arriva à son dortoir. Elle regarda bien où il se situait, et avec un dernière espoir que personne ne serai encore dans la chambre, elle ouvrit la porte.

La chambre était assez large en taille, avec deux lits et beaucoup d’étagères et armoires. La chambre était vide. Flandre sourit et commença à vider sa valise. Elle l'ouvrit et commença à ranger tous ses habits dans un des armoires. Quand elle eut finit, elle sortit son ordinateur et le mit sur le bureau, puis elle sortit son iPod, ses chaussures, ses affaires scolaires... Enfin, elle arriva au fond de sa valise. Elle sortit les deux tous derniers objets: l'une d'elle, une peluche. Parce que oui, cette peluche était une des possessions les plus importantes pour Flandre. Dessus, elle avait écrit son nom, sa date d'anniversaire et autres informations importantes. Beaucoup de gens aurait trouvé ça bizarre, mais pas Flandre. Pour elle, cette peluche était presque sa vie. Le second objet était un carnet tout neuf, pour écrire les choses importantes qui se passait dans les journées. Flandre ne le considérait pas comme un agenda secret, comme beaucoup d'autres. Pour elle, ce petit carnet était un objet en cas d'urgence, qu'elle puisse se rappeler où elle était, qui elle était et pourquoi elle était là, au cas où elle perdrait encore la mémoire. Elle cacha sa peluche sous son oreiller pour que ça colocataire ne le vit pas et mis le carnet sous une de ses nombreuses pile d'habits sur une des étagères les plus hautes, où elle n'arrivait presque pas à atteindre à cause de sa taille.

Ayant finit de tout ranger, Flandre glissa sa valise sous son lit et s’affala sur son lit. Elle ferma les yeux et attendit que sa colocataire arriva.

Mayu était en direction de sa chambre quand elle aperçut par terre une pièce de 100 Yens. Elle posa sa valise et ses sacs près d'elle et se pencha pour ramasser la pièce. En tendant la main, elle perdit l'équilibre et se cogna la tête contre la porte devant elle dans un bruit sourd. Elle jura, ramassa la pièce avant de se relever et de partir en courant. Quelques mètres plus loin, elle se rendit compte qu'elle avait oublié ses affaires et repartit en courant les chercher. Après les avoir récupérées, Mayu partit en direction de sa chambre. Elle poussa un soupir et entra.


Une jeune fille se trouvait déjà dans la chambre, affalée d'une manière peu féminine. Elle s'était déjà installée à son aise et avait rangé ses affaires dans la moitié de la chambre lui appartenant. Mayu la salua et se présenta en rougissant : "Bonjour, je euh... m'appelle Mayu et euh... je suis dans la même chambre que toi...?"
Se rendant compte de l'affirmation stupide qu'elle venait de lancer, Mayu rougit de plus belle et entreprit de ranger ses affaires. Elle posa négligemment sa valise sur son lit et l'ouvrit. Elle décida de ranger directement ses vêtements dans son armoire en bois. Ceci lui prit environ 16 minutes et quelques secondes de plus, ou de moins. Mais qu'importe, après tout? Bref. Elle ouvrit ses sacs et rangea ses affaires scolaires dans un des tiroirs de son bureau, posa sa lampe dessus avant de la brancher et sortit ses nombreux livres. Il y en avait exactement 374. Elle les rangea dans la bibliothèque près de son armoire, ce qui lui prit plus longtemps que pour ses vêtements, bien évidemment. Après ce dur labeur, elle posa délicatement son ordinateur portable de la marque Apple et le brancha à son tour. Après avoir fait le tour du contenu de ses sacs, elle finit par s'allonger sur son lit bien fait, prendre son téléphone portable pour prévenir sa mère que sa chambre était très bien, brancha ses écouteurs à son iPod Touch et mis en route la chanson "Bangarang", du groupe Skrillex, qui était sa chanson préférée du moment. Après cela, elle vérifia que ses écouteurs étaient bien branchés et retira un des écouteurs pour demander à sa colocataire avec un peu moins de gêne : "Et euh... tu t'appelles...?"

Quand Flandre entendit la porte de la chambre s'ouvrir, elle n'eut même pas le courage de lever la tête. Elle resta affaler sur son lit et ne dit rien.

"Bonjour, je euh... m'appelle Mayu et euh... je suis dans la même chambre que toi...?"

Flandre ouvrit les yeux. Une jeune fille aux magnifiques cheveux blonds très clairs se tenait dans la chambre. Elle avait les yeux rouges, et Flandre ne put savoir si c'était sa couleur naturelle ou des lentilles. Elle pencha pour les lentilles, car elle ne connaissait que elle qui avait des yeux naturellement violets ou autres couleurs exotiques. Elle était plus haute que elle en taille, comme toutes les filles de son âge. Suite à cette dernière remarque, Flandre n'eut même pas envie de répondre et referma les yeux.

Elle entendit Mayu traverser la chambre et commençait à ranger ses affaires. Bien, elle la laissait en paix. Flandre se disait que c'était une bonne chose, elle n'aurait pas à lui parler où à se faire une amie de plus qu'elle regrettera. Mais au fond d'elle, Flandre voulait absolument lui parler. Elle en avait assez d'être seule. Elle tourna lentement la tête sans faire de bruit pour voir que faisait sa colocataire. Elle rangeait sa magnifique collection de livres dans une étagère à coté de son lit. Flandre aimait beaucoup lire, elle adorait rentrer dans une histoire et sentir une autre vie, une autre personne lui prendre l'esprit. Quand Mayu eut enfin finit, elle s'allongea sur son lit et sortit son portable. Flandre se retourna dans sa position initiale sans dire un mot.

"Et euh... tu t'appelles...?"

Flandre fut surprise par sa voix, pour aucune raison. Elle n'avait pas pensé que la jeune fille lui parlerait après l'immense vent qu'elle lui avait claqué à son entrée. Elle tourna la tête vers sa colocataire et s'assit sur son lit. Elle se demandait si elle devrait répondre ou pas. Sachant que cette jeune fille, Mayu, serai sa colocataire pour encore une année, elle décida d'au moins se présentait.

"Je m'appelle Flandre." lui dit-elle. Elle fit même un petit sourire pour accompagner cette phrase, chose que quelques secondes après elle regretta. Elle ne devait pas se faire d'amies.

Mayu était un peu gênée mais se rattrapa en lui souriant à son tour quand Flandre lui répondit "Je m'appelle Flandre." Cette dernière avait de longs cheveux marrons et une frange bien coupée. Ses yeux étaient violets, et d'ailleurs, Mayu se demanda si elle aussi portait des lentilles ou si c'était sa véritable couleur. En tout cas, cela lui allait merveilleusement bien et la rendait mignonne avec sa petite taille. Mayu reçut un message sur son téléphone portable qui vibra, de la part de sa mère lui disant qu'elle était contente pour elle et que sa fille lui manquait, ce à quoi Mayu lui répondit qu'elle l'aimait. La chanson qu'elle écoutait se termina et soudain, une chanson inattendue qui lui brisa les tympans fit son apparition. Mayu sursauta et arracha littéralement ses écouteurs et fit tomber un livre au passage qui entraîna dans sa chute une bouteille d'eau qui était juste à côté, une barrette et un élastique pour cheveux. Mayu se pencha pour ramasser son livre, de peur de l'avoir abîmé et fit tomber son téléphone portable au passage. Elle soupira et se leva pour ramasser correctement ses affaires pour les remettre en place mais sa bouteille, qui devait probablement être mal refermée, était ouverte et de l'eau avait pénétré dans son coussin lui aussi tombé par terre. Mayu demanda désespérément de l'aide à sa nouvelle colocataire avec un air désespéré.

Quand toute l’hécatombe se finit, Flandre avait était tellement surprise de tout ce bruit inattendu qu'elle avait sauté sur son lit. Quand elle se rassura et se dit que tout aller bien et que ce n'était qu'un petit accident, seulement là réalisa t'elle que le cousin de sa colocataire était trempé. Cette dernière lui demanda de l'aide. D'habitude, Flandre aurait dit non, lui aurait dit de se débrouiller toute seule, mais elle se dit qu'elle pouvait bien aider sa nouvelle colocataire. Elle se leva de son lit et traversa la chambre jusqu'à l'endroit où la bouteille était allongé par terre, et le cousin mouillé gisait à coté. Elle attrapa la bouteille, la referma correctement et la mit sur la table, puis essaya de voir comment elle pouvait aider Mayu. Elle prit le cousin, enleva la taie d'oreiller, et alla dans la salle de bain pour la sécher. Elle revint quelques secondes après et prit l'oreiller, ouvrit la fenêtre et le laisse là à sécher.

"Voilà. Fait attention à bien refermer ta bouteille." dit Flandre. Cette fois si, elle ne sourit pas, elle marcha juste jusqu'au bureau pour démarrer son ordinateur et jouer à Guild Wars 2. Elle ne voulait pas avoir l'air trop amicale non plus et commencer une conversation. Elle mit ses écouteurs, lança Skyfall de Adéle et commença à jouer.

Mayu, après s'être ridiculisée auprès de sa nouvelle colocataire, la magnifique Flandre, la remercia platement. Mais cette dernière lui répondit simplement "Voilà. Fait attention à bien refermer ta bouteille." Mayu était un peu déconcertée par le comportement de Flandre. Pour ne pas trop paraître énervante, elle s’abstint et alluma son ordinateur. Il fallait absolument qu'elle vérifie quelque chose. Et ce quelque chose était particulièrement important pour elle : ses mails. Son ex-petit ami n'avait pas de téléphone portable ni Facebook et son iPod était en train de charger alors il fallait absolument qu'elle vérifie s'il ne lui avait pas répondu. Ils s'étaient séparés avant qu'elle ne parte pour le pensionnat Anzu sur une méchante dispute. Son ex l'avait trompée mais Mayu avait toujours des sentiments pour lui et lui avait envoyé un mail pour s'excuser de s'être énervée et qu'il lui manquait fortement. Son ordinateur était lent et elle était impatiente alors elle poussa un juron, discrètement. Enfin, elle ouvrit Google Chrome et vérifia de suite. Non. Il ne lui avait pas répondu.

Après avoir mourir trois fois de suite face au même combat, Flandre jura et arrêta de jouer. Elle se leva et s'assit sur son lit. Discrètement, Flandre regarda en-dessous de son coussin et vit sa magnifique peluche en forme de lapin. Cette simple vue la calma et elle s’allongea sur son lit. Elle tourna la tête pour voir ce que faisais Mayu. Elle était sur son ordinateur. Curieuse de nature, Flandre se leva tout doucement et regarda derrière l'épaule de sa colocataire. Elle ne semblait pas s'en apercevoir, et Flandre put facilement voir qu'elle regardait ses mails. Elle lis des extraits du message que Mayu avait envoyé à quelqu'un: "...tellement désolé...", "...pourquoi m'as-tu fais ça..." etc, etc. Flandre comprit que Mayu avait eu une dispute avec un garçon, dans ce cas-ci, son ex. Elle comprit aussi que cet "ex" l'avais trompé, et que Mayu voulait s'excuser pour avoir commencer à s'énerver. Flandre, elle, n'avait jamais eu d'amoureux. En tout cas, elle s'en souvenait pas, et les personnes qui prétendait lui dire avec qui elle avait été une fois amoureuse était toujours les plus beaux garçons du collège. C'est pour ça que Flandre ne les croyait jamais. Qui voudrait d'elle? Bref. Flandre continua à lire la conversation derrière Mayu et sentis la colère monter en elle.

"Pourquoi tu veux t'excuser auprès de quelqu'un qui t'as fait autant de peine? C'est pas normal. C'est lui qui devrait s'excuser, c'est lui qui t'as trompé, pas l'inverse." Flandre dit. Mais qu'est ce qu'elle disait? Elle se comportait comme une amie à cette jeune fille, qui, il fallait avouer, elle ne connaissait que depuis une demi heure. Mais au fond, Flandre aimait bien cette sensation d'avoir une amie. Elle se secoua légèrement la tête pour faire partir cette pensée.

Mayu sursauta quand sa colocataire - et peut-être nouvelle amie? - lui fit comprendre sans se soucier de ses mots que Mayu avait tort et ne devrait pas s'excuser auprès de son ex. Cette dernière regarda sans rien dire Flandre, le temps d'admirer pendant une demi-nano seconde ses magnifiques cheveux lisses puis regarda ses yeux pleins de haine envers l'être qui avait eu le bonheur de recevoir tout l'amour de Mayu puis qui l'avait rejetée comme personne ne l'avait fait. Il l'avait trompée, puis lui avait menti et ensuite, ils s'étaient remis ensemble. Peu de temps après, il l'avait encore trompée avec quatre ou cinq filles différentes à la fois. Mayu se mit à trembler. Elle allait s'évanouir. Elle le sentait. C'était comme à chaque fois. Elle gémit. Regarda rapidement sur son bureau si elle avait sortit son Magnésium. Non. Elle avait oublié. Il était dans sa trousse de toilette, qu'elle avait déposé un peu auparavant dans la mini-salle de bain de la chambre qui contenait trois lavabos.
Mayu ferma les yeux.

Il ne lui restait que quelques secondes.

"Magnésium... dans ma trousse de toilette...", elle pointa du doigt la mini-salle de bain. "Malaise."

Et voilà. Elle s'était évanouie.

Quand Flandre réalisa que sa colocataire venait d'avoir un malaise, elle eut à peine le temps de l'attraper avant qu'elle ne chute vers le sol. Elle réussit à grande peine à l'allonger sur son lit, puis se demanda se qu'il fallait faire. Jamais quelqu'un ne s'était évanouit en sa présence. Soudainement, elle se sentit si inquiète pour Mayu, elle faillit elle aussi s'évanouir. Mais pourquoi elle se sentait si inquiète pour elle? D'habitude, elle s'en ficherait si sa colocataire s'évanouit. De toute façon, Flandre devait faire quelque chose. Mayu lui avait dit de prendre le magnésium dans sa trousse de toilette. Flandre se dépêcha et rentra dans les toilettes. Elle trouva la trousse de Mayu et commença à chercher dedans. Il y avait des chouchous, une brosse à dent, du dentifrice, une brosse... Enfin elle trouva le magnésium. C'était une petit bouteille avec des pilules blanches dedans. Elle prit la bouteille de Mayu, la remplit au robinet et arriva avec le magnésium à coté de -allait-elle un jour l'admettre?- son amie. Elle ouvrit la bouche de Mayu et lui versa lentement un peu d'eau. Puis elle mit la pilule et ferma la bouche de sa colocataire. Automatiquement, Mayu avala l'eau avec la pilule.

Flandre s'assit à coté de Mayu et poussa un long soupire. Elle ne le réalisa pas, mais après quelques minutes que Mayu ne donne pas de signes de vie, elle sentit des larmes lui montait aux yeux. Quand elle comprit qu'elle pleurait, Flandre n'y croyait pas. Elle pleurait pour une personne. Une personne qu'elle ne connaissait à peine, mais qui, Flandre le réalisa enfin, elle s'était attachée. Elle regarda Mayu. "Ma première amie dans cette endroit..." pensa Flandre. Et puis, qu'est ce qu'elle en avait à faire que elle pourrait perdre la mémoire? C'est pas pour une maladie idiote qu'elle allait se ruiner sa vie. A cette instant, Flandre prit une décision. Jamais elle ne devrait ne pas profiter de la vie à cause de ces pertes de mémoire.

Mayu ne se réveillait pas. Après encore plusieurs minutes, Flandre commença à pleurer de plus belle. C'était de la faute de Flandre que sa colocataire avait eu un malaise. Si elle n'avait pas ouvert la bouche, rien de tout ça se serai arrivé... Flandre traversa la chambre, prit sa peluche de sous son oreiller et pleura de plus belle. Elle et sa stupide curiosité! Qu'est ce qu'elle pouvait encore faire pour Mayu? Allait à l’infirmerie? Oui, c'était une bonne idée. Elle sortit de la chambre en courant, descendut les escaliers et trouva l'infirmerie. Elle ouvrit la porte. Il n'y avait personne. Flandre sentit les larmes lui monter encore une fois aux yeux. Elle remonta dans sa chambre deux étages plus hauts, en éspérant que Mayu serai réveillée. Elle ouvrit la porte. Sa nouvelle amie n'avait pas bougée. Elle tomba sur son lit, prit sa peluche entre les bras et pleura.

Après peut-être un peu plus d'une heure, Mayu se réveilla en sursaut. La tête de sa nouvelle colocataire, Flandre, était posée près du ventre de Mayu, et on pouvait encore distinguer les larmes qui avaient coulé sur le sol en mousse. Ses médicaments ainsi qu'un verre ayant visiblement contenu ceux-ci étaient posés sur la table chauffante située au milieu de la pièce. Soudain, Mayu fût prise d'un mal de tête terrible et se dirigea en faisant attention à sa colocataire vers sa trousse de toilette qui était restée dans la microscopique salle de bain et en sortit son EfferalganOdis pour prendre rapidement un cachet.
Une fois son mal de tête passé - donc environ une demi-heure plus tard -, Mayu souleva à l'aide de sa main gauche la tête de Flandre et de l'autre main, elle posa délicatement un coussin dessous. Elle décida de préparer quelque chose et se souvint qu'elle n'étais pas chez elle et que donc, par conséquent, elle ne pouvait faire des cookies. Heureusement, il lui restait encore quelques cookies de la veille, emballés dans de l'aluminium et elle n'avait pas oublié de prendre sa bouilloire personnelle et quelques centaines de boîtes d'Earl Grey Russian. D'ailleurs, il devait aussi lui rester du lait dans sa thermos. Elle transportait toujours du sucre avec elle (on ne sait jamais, imaginez que vous faites un malaise et que vous n'avez plus - ou pas, tout simplement - de médicaments, que feriez-vous?).
Mayu se mit à préparer son thé. Pendant que la bouilloire chauffait, elle chercha dans un des derniers cartons l'emballage à bulles qui contenait ses tasses et les posa sur son lit. Elle en sortit ses deux préférées, la blanche avec une sorte de pull rouge et celle aux motifs tartans rouge, noir et gris.

Flandre se réveilla doucement. Au début, elle ne comprit pas où elle était. En se réveillant un peu, elle sut où elle était: sur le lit de Mayu, et sa tête avait été posé sur un coussin. Elle ne se souvenait pas de s'être endormit sur un coussin. Flandre prit une minute à remettre ses pensées en ordre. Elle se souvenait du malaise, comment Mayu ne se réveillait pas, comment elle avait pleuré... Elle se leva d'un bond et cria de joie quand elle vit sa colocataire en train de tranquillement préparé du thé, du Earl Grey Russian, constata Flandre en lisant rapidement l'emballage.

"MAYU!" cria-t-elle avant de se jeter dans ses bras, renversant presque le thé au passage.

Flandre n'avait presque jamais était aussi contente. Elle sourit en voyant l'expression surprise de sa colocataire, mais Flandre la comprit: la fille qui lui avait toujours répondu froidement, ne lui avait jamais sourit ni prêtait attention venait de lui faire un câlin! Flandre rit presque aux pleurs sous l'expression toujours aussi surprise de Mayu.

Mayu, quand sa nouvelle amie l'attrapa pour la serrer extrêmement fort dans ses bras, sursauta et leva des yeux remplis de stupéfaction devant cet accès aux joyeux pleurs de Flandre. Un sourire grandissant remplit alors le visage jusque là légèrement inquiété de Mayu. Elle serra alors à son tour sa jolie colocataire dans ses bras et nettoya le peu de thé qui était tombé sur la table et le sol avec un essuie-tout [total HS : Je déteste ce mot, "essuie-tout", je préfère dire "sopalin" mais bon, c'est pas dans le dico de mon ordi donc je met "essuie-tout"]. Elle mit un sucre dans chaque thé et mélangea le tout pour en proposer une tasse à son amie. Elle lui dit que c'était un Earl Grey Russian aux arômes de citron auquel elle avait rajouté du lait. Après être allée jeter l'essuie-tout désormais imbibé de thé et s'être à son tour installée à la table chauffante, auprès de Flandre, Mayu lui proposa des cookies en lui indiquant qu'ils étaient au chocolat au lait et à la banane.

Flandre n'avait jamais goûter du thé au lait, mais elle était curieuse d'essayer. Elle commença par en prendre un petite gorgée pour voir comment c'était. Ça avait un goût très spéciale, mais elle l'aimait beaucoup. Elle sourit quand sa colocataire lui donna des cookies, Flandre adorait les cookies plus que tout. Elle essaya de les mangeai lentement, mais elle avait tellement faim qu'elle les avala en trois bouchées.

"Merci." dit Flandre avec un grand sourire, avant de se jeter encore une fois dans les délicieux cookies de Mayu.

Plusieurs minutes passèrent dans le silence. Flandre voulait parler de Mayu de ce garçon absolument idiot à qui elle parlait, mais ne voulant pas que Mayu fasse un autre malaise, elle se tut. Pour commencer la conversation - aprés avoir englouti un tiers des cookies délicieux de Mayu - elle demanda:

"Tu fais souvent des malaises comme ça...?" dit-elle timidement.

Quand Flandre lui adressa un grand sourire qui accompagnait un timide "Merci.", Mayu lui rendit son sourire et ne dit rien. Elle avait mal à la gorge. Et au dos aussi. C'était sûrement à cause de ses valises qu'elle avait dû porter seule. Ses parents ne l'avaient pas accompagnée, ils avaient un bal de charité à organiser. C'était bien évidemment plus important que leur fille.

C'est alors que sa colocataire lui avait demandé, doucement, presque timidement "Tu fais souvent des malaises comme ça...?", ce à quoi Mayu avait répondu calmement après avoir avalé discrètement sa salive, comme à l'époque où elle avait des rendez-vous importants avec des artistes et qu'elle avait faim, ou même envie d'aller aux toilettes "Haha, oui", puis elle avait ajouté en souriant : "C'est dû à ma faible constitution et au stresse je suppose. M'enfin, rien de très important. Et puis je suis en manque de vitamines D aussi, ça joue."

Puis Mayu but ce qu'il restait de son thé, appuya avec sa cuillère sur le sachet de thé pour en faire ressortir quelques légers flots d'eau chaude pour l'avaler et reposa sa tasse. L'Earl Grey Russian aromatisé au citron avec un nuage de lait et un sucre était vraiment son thé préféré. Après, il y avait les PG Tips.