C'était enfin la fin de la journée, toutes les personnes finissant à dix-huit heure s'empressaient pour soit aller dans leurs clubs, à leurs sports et pour la majorité dans leurs chambres où ils se détendront, aller sur l'ordinateur, jouer à la console ou tout simplement se mater sa série et plus généralement son manga à la télé. Certains préfèrent aller se poser dans la bibliothèque pour emprunter et lire des livres ou alors tout simplement étudier pour les cours du lendemain. Moi. Je préfère me balader dans le pensionnat encore un petit moment, restant le plus souvent dehors. J'en ai spécialement marre qu'on m'interpelle dans les couloirs et qu'on m'hurle dessus pour soit déranger le club ou soit pour m'inviter à rejoindre le club. Que je trouve d'ailleurs complètement débile et inutile. Surtout inutile.
Bref, revenons à nos moutons...
Alors que tout le monde s'empressait à rejoindre son activité, je marchais dans tout le pensionnat en regardant le ciel qui commençait à s'assombrir. En même temps, c'était un peu normal vu que l'hiver approchait. Il commençait même à faire froid. Chose que je déteste énormément, m'enfin c'est pas si j'allais me plaindre toute la journée en allant me coller à mes copains ou mes copines. Ah oui. Ça! L'hiver est bien chiant pour ça aussi, j'ai l'impression que tout le monde se met en couple et on en voit partout. Partout partout partout, impossible de poser le regard quelque part sans voir un couple se frottait. Donc... Après deux petites heures à me balader dans le pensionnat je me décida d'aller à ma chambre pour réchauffer cette chose qui me sert de corps. Autant dire que deux heures dans le froid, sans rien faire, c'est pas rien... J'avais les doigts tout rouges ainsi que le bout de mon nez, même mes joues... A croire que cette année l'hiver se faisait sentir et en avance. Déjà que demain on allait se prendre une averse. Je ne vais pas supporter d'avoir les cheveux mouillés et je serais juste bon à me chopper un rhume ou la grippe.
Arriver une fois dans ma chambre... en désordre certes, mais dans ma chambre. Sans la moindre délicatesse je gêne mon sac d'étudiant sur mon lit dont les draps sont complètement défaits. Mais malgré ça, je ne bouge pas du tout. C'est la stricte vérité, je ne mens pas. Il m'est impossible de m'agiter dans un lit. Sauf en cas de cauchemars atroce, ce qui est pas souvent le cas.
Croisant mes jambes rapidement, face à la porte. Je retirais ma veste, mon écharpe, mes lunettes qui étaient posées sur le sommet de mon crâne et mes gants. Oui, autant vous le dire tout de suite que j'étais déjà équipé pour l'hiver qui venait à grands pas. Je soupirais, rien qu'à l'idée de savoir que demain j'allais devoir me lever pour retourner dans le froid juste pour des cours, des cours qui me font royalement chier je dois vous l'avouer.
Par la suite, je retire mes chaussures et je vide mon sac que j'avais auparavant jeter avant moi sur le lit. Rangeant les livres inutiles pour la journée de demain et remplissant de nouveau mon sac avec les bouquins qui correspondent aux matières affichaient sur mon emploi du temps. Mettant ensuite de coter les deux ou trois cahiers que j'allais devoir feuilleter pour quelques interrogations ou exercices pour demain. C'est pas que j'étais un bon élève avec des brillantes excellentes mais j'évite d'être le débile ou l'attardé de la classe. Trois quarts de ma classe, soit mais bon. Raison de plus, pas envie d'être mis dans le même sac qu'eux. Ça m'insulterait.
Je soupirais en ouvrant mes cahiers... Restant trois minutes à regarder le contenu sans la moindre envie et le moindre courage. Je ne savais même pas si j'étais en train de lire ou quoi.Mes yeux étaient juste posés cinq petites minutes sur l'encre qui a pénétré dans la feuille de mon cahier. Soupirant de plus belle, je fais la même pour tous mes cahiers. Et j'abandonne. Peut être une douche m'aiderait à faire ses fichus devoirs. Surement, dans tous les cas. Il fallait la prendre. C'est pas comme si j'aimais être sale mais la flemme est un bel handicape pour ma pomme.
Je me lève donc de mon lit pour me diriger vers le meuble en bois qui me sert de rangement pour mes vêtements et je soupire en me baissant légèrement pour ouvrir le tiroir le plus bas. A l'intérieur, des sous-vêtements. Mettant à peine une seconde, j'attrape le premier boxer qui me passe sous la main et je ferme le tiroir pour ouvrir celui d'au-dessus qui est le conteneur de mes pantalons. Que ce soit des jeans, des joggings ou des pantalons de pyjama. C'est tout ce qui est jeans. Je soupire, pourquoi ? J'en sais rien moi même! L'habitude surement. J'attrape donc un jogging pour ne pas avoir l'air débile en sortant des douches. Mes pantalons ne sont pas débiles avec des petits nounours ou des coeurs dessus mais vous savez avec la mentalité de deux ans de mes très chers camarades, il vaut mieux prendre ses gardes.
Je referme ce tiroir et j'attrape la poignet du tout premier tiroir. L'ouvrant et choppant un haut plus ou moins grand pour ma taille.
Cette fois-ci, je ne prend pas le temps de fermer ce tiroir et je file dans les couloirs pour me diriger vers les douches. Soupirant en sachant bien que j'allais devoir supporter les conversations idiotes de mecs en pleine puberté et encore plus leurs critiques envers les gars qui n'ont pas le moindre muscle sur le corps ou alors, mieux encore, la taille, que ce soit en largeur ou en longueur, du sexe du copain à côté. Mon dieu, des fois je me demande jusqu'où le monde va aller ou alors... Jusqu'où la débilité de l'être humain ira.
A peine arriver qu'on me montra du doigt, ah bah oui, c'est vrai... Je suis homosexuel. C'est vrai que forcément un garçon qui aime les garçons dans les douches pour garçons ça le fait vraiment pas. Les garçons ont peur que mes yeux se posent à l'endroit où il ne faut pas ou alors tout simplement que je les drague. Malheureusement pour eux, ils me donnent tous autant envie de vomir les uns après les autres. Si ils se croient bons à me faire bander, ils me font rire. D'ailleurs j'en ris, intérieurement de moi soit, mais j'en ris. Tellement fort que l'enfer qui se cache en moi pourrait l'entendre.
Ne faisant pas donc attention à leurs remarques immatures, je m'empresse de retirer mes habits. Mais contrairement à eux... Je me fous pas à poils comme une bête devant eux, non, j'ai un minimum de savoir vivre et le couple qui m'a élevé au foyer n'a pas raté mon éducation, du moins, sur ce point là. Je me mets donc à moitié nu, gardant mon boxer de la journée pour pouvoir me laver. Même si c'est pas le top, ce week-end j'irais m'acheter un maillot de bain semblable à un boxer, ça sera relativement mieux.
Enfin... J'attrape mes deux serviettes que je pose dans un coin, un coin sec pour ne pas qu'elles prennent l'eau. Et j'attrape par la suite mes deux bouteilles de shampoings lavant. Les posant au pied du jet d'eau, j'appuie sur le bouton de la douche pour que celle ci s’enclenche et verse l'eau sur mon corps. L'eau est chaude, voir bouillante et la vapeur se mélange à la vapeur des autres. Et pourtant j'étais le seul qui ne fait pas de grimaces ou la moindre chose qui pourrait déformer les traits de mon visage... Et pourtant, ça ce voyait grâce à ma peau. J'ai beau l'air un dur à cuir en étant silencieux et pas dangereux, ma peau est douce et fragile. Dur de vous dire ça mais j'y peux rien, elle est tellement fine que l'eau chaude rend ma peau blanche en une peau rosée voir rouge.
Tout le monde le remarque et ça commence à me taper sur le système. Pourquoi dieu s'est-il amusé à créer de tels idiots ? Sérieusement... Leurs remarques débiles du genre : " Bah qu'est-ce que tu fais ici ma petite fille ? " Mon dieu si je pouvais, si seulement je pouvais éclater leurs gueules de misérables contre le carrelage. Ça serait tellement jouissif de les voir pleurer leurs mamans en aillant la gueule en sang. Rien qu'à cette pensée, je souris finement. Mais très faiblement. Passant mes mains sur mon corps, pour ensuite passer au savon sur mon corps j'essaye de faire mine de rien par rapport aux garçons qui m'entourent, se lavant eux aussi. Enfin... Se lavant. Ils font plus le cirque que autre chose, mais je ne dirais rien de plus sur leurs cas désespéré. Je soupire en entendant un garçon qui me cherche vraiment depuis tout à l'heure, celui là devenait vraiment beaucoup chiant. Serrant les dents ainsi que le poing, il le remarque et heureusement. Je ferme mes yeux afin de me calmer et je les ouvre peu de temps après, je me retourne très légèrement et lui lance un regard.
« Tu fermes ta gueule pour voir ? Je suis sur que t'aurais une plus belle gueule comme ça. Et tu gagneras surement autant en beauté que en intelligence. »
N'avait-il pas ici ou dans ce pensionnat un garçon capable de faire la part des choses et laisser les gens tels qui sont tranquille ? Non je crois pas, ou alors ça serait vraiment étonnant à mes yeux.