Moi non plus je n'avais pas que ça à faire de rester cloué, à contre coeur il fallait le dire, à une chaise juste pour écouter un professeur déballait sa science. J'étais censé être en cours de science et vie de la terre... pour deux bonnes heures avant le repas. Mais le devoir de remplir mon ventre par de la bonne nourriture m'appelait. Vous allez me dire... C'est beaucoup plus cool que se faire chier à écouter les professeurs faire leurs cours même si ils ont du horriblement S'ÉPUISÉS à le faire ce cours. De toute façon, je suis sur que les professeurs sont masochistes... Se " saigner à la tâche " pour faire le cours pas vraiment ennuyant mais CHIANT pour leurs élèves, même si il devait parler d'un sujet qui toucherait les jeunes. Ces derniers en auront strictement rien à faire et trouveront le moyen de s'endormir et baver sur leurs tables dégueulasses. Ça me fait bien rire tiens!

Bref tout ça pour vous dire que j'étais bien dans le pétrin si un surveillant en pause devait me surprendre à traîner dans les rues dans l'île en pleine heure où logiquement je devrais subir un bourrage de crâne. Mais c'est comme ça. Habituellement je ne suis pas du genre mangeur, autrement je serais aussi gros que certains garçons de ma classe voir du pensionnat tout entier. Ou de la ville ? Du monde ? Enfin bref... Je ne suis pas un gros mangeur, mais aujourd'hui. Je me dis qu'il est temps que je me fasse un peu plaisir en dépensant mon argent dans de la bonne nourriture. Pas comme celle qu'on nous donne à la cantine, nh... N'en parlons pas, cette nourriture ne mérite même pas d'être donner à un animal. Quoi que... Les personnes qui occupent ce pensionnat pourraient être considérés comme. On dirait un zoo ou un cirque ce pensionnat sérieusement...

Marchant alors un moment dans les rues de l'île, cherchant du regard un fast food ou un restaurant où je pourrais me remplir le ventre avec générosité. Un fin sourire très discret étirait mes lèvres, rarement transformées par ce sourire que j'avais en ce moment. Pour moi c'est énorme, oui 1 millimètre d'étirement c'est énorme. Ahah!
Posant enfin mon regard sur un fast food assez connu, je soupire en tapotant ma poche de jeans. Là où se trouvait mon porte monnaie quasiment blindé de sous. Un repas là bas devait pas bien cher, enfin un menu plutôt. Je hocha la tête en me décidant à pénétrer à l'intérêt. Et aussi tôt pensé, je posa un pied dans le restaurant à la nourriture grâce puis un deuxième pieds. Pour entamer de grands pas jusqu'à la queue qui était longue, il faut l'avouer... Longue pour moi puisque je suis à deux doigts de bouffer tous ce qui se trouve autour de moi.

M'ennuyant, je pouvais être attirer par tout et n'importe quoi et surtout n'importe quoi... Mon regard se posa sur un jeune homme qui devait avoir mon âge voir un peu plus que moi. Avec un blouson marron qui semblait être de bonne qualité. Y avait qu'à voir sa bouille, il a pas la tête du mec en difficulté financière. Je tousse légèrement en posant mes lèvres contre ma main refermé puis je reprend mon occupation le temps d'arriver à la caisse. Je le regarde juste cinq minutes ou dix, voyant bien ce qu'il envoyait à quelqu'un, qu'il connaisse ou pas... Je ne s'en sais rien, mais les images qu'il envoyait ce n'est rien de bien catholique. Ça me fait rire, intérieurement. Il a l'air de bien s'amuser... Et il doit être satisfé. Je pense ça car une jeune fille plutôt mignonne venait de partir en courant hors du fast food. Un large sourire en coin étira mes lèvres. Pas mal le coup des photos pornographiques envoyées à un inconnu. La technologie parfois... Vraiment. Je ris derrière mon coin mais discrètement, rapidement mon regard se reposa sur le blond, hochant la tête.

Je passe après toi et dicte soigneusement mon menu à la caissière mais donna aussi vite mes désirs. Je lui donne quelques pièces et en échange, elle me tend le plateau où elle avait posé le ticket de caisse ainsi que le trop d'argent que j'avais donné. Bizarrement, mon regard se reposa sur le jeune homme blond. Le restaurant était juste... atrocement blindé. Je soupire longuement puis encore une deuxième. Je me pose sur la table voisine au blond, en faite... J'ai pas voulu chercher plus loin. Ce gars m'intrigue et il m'a l'air sympathique à étudier, de loin bien sur... Ouvrant la petite boîte en carton qui contenait mon hamburger je souris finement, la bonne odeur monta à mon nez. D'une main j'attrape ma boisson, qui est horriblement glacée. Apportant la paille à mes lèvres, je prend celle ci entre mes fines lèvres rosées et sucrées. Aspirant, je bois. Les yeux en coin, je te fixais discrètement. Ma main droite gardant l'hamburger, pourtant... Je n'y touche pas et je finis par le lâcher comme si mon hamburger était un vulgaire objet, trop occupé à boire ma boisson tout en te regarder. Pourquoi être fasciné par un gars aussi anodin que toi ? J'en sais rien... Ahah!

Tu le voyais peut être comme un stalkeur mais le beau noir était bien loin d'être de ce bord, bon peut-être qu'il inspire pas confiance à te regarder comme ça mais c'était pas comme si le regard qu'il te lançait était méchant, inquiétant, pervers ou quoi... Juste un regard plutôt curieux sans vraiment l'être, en même temps, Nao n'est pas le genre de garçons à laisser les expressions prendrent forme sur sa bouille, cette dernière restant la plus part du temps vide ou très froide. Puis l'adolescent ne te regardait pas intensément, juste du coin de l'oeil... Sachant bien que tu le voyais mais ça lui était bien égale en faite, la manière dont il te fixait, de toute façon chez Nao, il fais tout ce qu'il a envi, même si ça ne plait pas aux personnes qui l'entour...

Point de vue de Nao.

Fixant la personne qui était à mes côtés, je finis par relever légèrement la tête afin de lâcher la paille de ma boisson. Soupirant tout doucement, je le lâche du regard un moment. Je suis pas non plus obsédé par lui. Même si c'est vrai, il fallait se l'avouer... Il était sacrément mignon, surement son côté américain qui en fait vibrer plus d'un je suppose. Les gars blonds au style américain ça court pas les rues au Japon et encore moins sur une île... Nh bien sûr, je parle pas des garçons qui se donnent un style et se teignent les cheveux en blond pour ressembler à un pur américain... Non, je parle des gars comme celui qui est juste à côté de moi. Naturel. Je soupire à cette pensée, pourquoi est-ce que je parle de lui avec détails franchement ? Je perds mon temps. En temps normal, personne n'attire mon attention. Peut être que son coup des photos de caractère pornographiques m'a beaucoup plus à ce point.
Attrapant entre mes deux mains blanches la boîte chaude qui contient mon hamburger, je souris faiblement. L'odeur de la viande montait à mon nez... Ça me donnait envie d'aller en acheter cinq autres comme celui là. Ouvrant la boîte, je découvre enfin mon déjeuner. Prenant ce dernier, l'apportant à ma bouche... J'entends tes doigts pianotaient sur tes touches de clavier, c'est pas que c'est saoulant mais c'est presque ça.

Alors que je suis occupé sur mon repas, je vois passer et j'entends murmurer le personnel qui semble bien paniquer. Pour un motif qui m'est inconnu, en tout cas pour le moment. Mais il ne resta pas bien longtemps inconnu à mes yeux en entendant les clients qui regardent les menus se plaindrent qu'il y avait un soucis au niveau des prix et qu'à chaque secondes le prix augmentait d'au moins un centime... Je soupire longuement en me disant que sur le coup, le fast food si connu n'assure pas. Rapidement et involontairement je pose mon regard sur ton écran d'ordinateur.. Et que vois-je ? Le logiciel qui semble être celui du fast food... On y voit bien toute la programmation des menus... Et les chiffres qui continuent encore et encore d'augmenter. Je soupire tout doucement... Lui c'est loin d'être un simple petit joueur sur l'ordinateur. Pour faire ça, faut avoir pas mal de compétences. C'est vrai, j'avoue, je suis assez épaté par ce qu'il vient de faire. Et je pense pas qu'il puisse s'arrêter à un simple piratage de programme... Heureusement pour ma pomme que j'ai commandé avant sa connerie.

Je compte rien lui dire, après tout, il s'amuse bien et il fait du mal à personne. Souriant très faiblement, j'attrape ma boisson gazeuse tout en lâchant mon hamburger. Ouvrant mes lèvres afin d’accueillir la paille dans ma bouche. Refermant mes lèvres sur celle ci, j'avale quelques gorgées de ma boisson et j'ouvre de plus bel mes lèvres pour déloger la paille de ma bouche. Un lien très léger et incolore reliant le bout de ma langue au bout de la paille... Je pose ma boisson sur mon tableau, ce lien qui reliait alors ma langue à la paille " se déchira ". Je décroise mes jambes, regardant le blond sans me cacher cette fois-ci. Je souris finement en soupirant.

« Alors, t'es bouche bée ? T'as vu mes talent de Stalker ? »

A ses mots, j'hausse un sourcil. La première chose à quoi je pense en l'entend parler japonais ? C'est à son accent purement américain et juste horrible, du moins quand il parle japonais. J'ai donc raison depuis le début, ce gars est un pur américain. Mais c'est plutôt comique, voir un peu mignon... Se tromper comme ça en plus d'un accent qui tient pas du tout la route. C'est vrai que les étrangers dans le pensionnat ou dans la ville sont pas mal nombreux. A cette pensée, mes yeux changent de direction pour une petite seconde avant de reposer mon regard sur lui. Mes yeux bruns le fixant légèrement. Cherchant quoi répondre... Je suis pas tellement du genre à parler avec les gens et puis, c'est pas comme si j'étais excité à l'idée de voir un mec faire ça. C'est pas tellement impressionnant! Juste un peu captivant, si on peut dire ça comme ça. Je pose mon coude sur la table en posant mon menton sur la douce paume de ma main, la tête légèrement tournée. Mon regard n'étant pas posé sur un point fixe, je regarde un peu dans le vide. Puis parfois, je regarde les personnes qui passent. Le personnel faisant des allers et retours.

« Oh des talents... » Je soupire. « Je dirais plutôt que tu n'as pas grands choses à faire pour pouvoir arriver à faire ça. Mais c'est vrai que c'est plutôt... pas mal comme truc. »

Je tourne légèrement vers lui ma tête, affichant un très fin sourire, vraiment très faible et peut être un peu forcé ? Peut-être que pour une fois j'essaye de faire preuve de chaleur envers quelqu'un. Surement car le gars à côté de moi m'a pas l'air stupide comme les autres, même si c'est vrai... Faire le coup du piratage des programmes du fast food n'est pas très intelligent. Mais comme je disais, il s'amuse sans faire de mal à personne physiquement ou mentalement.
J'hoche la tête en étirant encore très légèrement mes fines lèvres en t'écoutant. Ma joue sur la paume de ma main...


A ces mots je lâcha un très léger rire, que je ne pus garder pour moi tout seul. Son mélange de japonais et américain, sa façon de parler, son accent et la formation de ses phrases... Me fait rire. C'était mignon... Et à ma plus grande surprise, il avait réussi involontairement à m'arracher un rire, sans forcé...! Moi même j'en suis choqué. Enfin, prenons ça positivement ? Même si ça me fait peur... Si à peine la conversation commencée je deviens différent de d'habitude, alors qu'est-ce que ça sera dans dix minutes ? Je soupire, passant une main dans mes cheveux noir corbeau.

« Je suis un lycéen du pensionnat. Je m'appelle Nao, nh... » Mettant un peu de temps à te retourner la question... C'est pas comme si je parlais à des gars toute la journée. « Et toi ? Tu m'as pas l'air très japonais. »

Le garçon qui se trouve juste devant, s'approche de moi, du moins son visage... De manière assez "osée". C'est pas comme si il a sa bouille collée à la mienne. Mais on y est presque, à quelques centimètres. Et je vais pas vous mentir, ça me gêne. Un peu trop même. Je déteste quand une personne s'approche trop de moi où qu'elle me fixe trop longtemps dans les yeux. Ça me gêne affreusement.
Me contrôlant le plus possible, je me pince les lèvres en baissant la tête. Mes joues se teignant d'un léger rose pâle. Tentant de me calmer le plus rapidement pour pouvoir relever la tête le plus rapidement et reprendre une attitude normale. Tout en écoutant parler l'américain... J'avoue que sur le coup, je comprend un peu beaucoup lentement mais je me fais la traduction dans la tête... J'en tire le plus important... Et malheureusement, la gêne s'installa encore plus.

« Tch. »

« I'm Americaaaaaaaaaaaaaaaaaan !! A americain étudiant ici... Je m'appelle Destiny !»

Je me contente juste de l'écouter s'exciter à l'idée de me connaître et de se présenter, levant discrètement les yeux pour l'apercevoir sourire bêtement et avoir les bras écartés. Pour quoi faire ? J'en sais rien, en tout cas si c'est un câlin ou un geste affectif que il veut il peut toujours courir. Le moindre serrement de mains pourraient être nocif pour l'humeur de ma journée. Et peut être de l'année scolaire. Je tente de garder mon calme, mes rougeurs se calment ainsi que les battements de mon coeur qui est bien stressé par le fait que il puisse me voir dans cet état plus que gênant et honteux, à mon égard.


Dis-je avec difficulté et par le plus grand malheur, l'américain m'attrape de ses mains mes joues. Je pousse un léger couinement que je ne pus contrôler... Ouvrant mes yeux bruns en grand en me retrouvant nez à nez avec lui. Qu'est-ce que il voulait franchement ? A me tenir par les joues comme ça, avoir sa bouille collée à la mienne et son regard plongé dans le mien. Oï! Fais chier, pourquoi faut-il que je sois du genre à être un gros bisounours! Mes yeux tournent sur le côté, regardant un des tableaux du fast-food, posant mes mains sur les siennes sans vraiment forcer... Mais ça ne durera pas, jusqu'à qu'il me pose cette question :

Mes dents se serrent ainsi que mes mains... Mes joues devenant aussi rouges que deux tomates mûres. Lâchant ses mains au moment où il retire les siennes de mon visage, par contre si il pense que je vais rester cloué sur ce siège à reprendre mon souffle pour qu'il regarde son sms, il se trompe le petit blond d'américain... Je plaqua son perdre de temps ma main contre sa face pour le pousser très gentiment vers l'arrière. Je fais tout de même bien attention à ne pas lui faire de mal, à lui comme à ses petites lunettes... Tss. J'avoue que je n'ai quasiment pas de crédibilité avec mes joues et ma respiration plutôt rapide, pinçant mes lèvres je le lâche en reposant mon postérieur sur mon siège, remettant mes cheveux en arrière. Mon regard se pose autre part, croisant mes fines jambes. Le menton de nouveau posé sur la paume de ma main.
. »

« Dit, Nao, tu sais, c'est pas parce que tu te laisse toucher que tu est a puppet ! Moi, j'aime bien les gens mignon, et puis c'pas grave si tu te laisse pas faire... Parce qu'en fait, même si je te touche pas, tu restera mignon, alors du coup, ça change rien si je te touche, non ? Pis les poupées ça a la peau plus pâles et les cheveux plus long, et une robe aussi... »

A tes mots, je fus sur le cul. Les yeux grands ouverts... Mais je finis par les refermer le plus rapidement possible, et je baisse ma tête vers le bas. L'air complétement blasé par ton explication limite voir complétement philosophique. Ma tête étant baissée, mon front repose sur la paume de ma main. Tu prenais vraiment ma comparaison au sérieux, alors que j'avais pris le premier truc mignon et qu'on puisse câliner. Je soupire brièvement, attendant que tu es fini ton monologue pour relever la tête et me mettre légèrement face à toi, pour au moins avec mon visage face du tien. Tout en aillant un certain écart bien sur. Je vais pas me recoller à toi alors que je viens juste de réussir à m'en échapper, de ton emprise. J'hoche très légèrement la tête en passant une main dans mes cheveux noir corbeau, souriant très finement en coin...

« Je t'ai jamais dis de prendre ça au sérieux... »

Tu viens attraper mon visage en aillant disposer tes mains blanches sur mes joues encore mais très peu colorées de rose. Mes dents prient rapidement possession de ma lèvre inférieur pour pouvoir ainsi la mordre fortement. Fermant plus ou moins les yeux pour pouvoir me calmer et rapidement, mes mains se posent contre ton torse pour te repousser. Me levant de mon siège en me jurant que ce fast food était la pire chose qui pouvait exister. Attrapant ma boisson encore remplie à moitié et mon hamburger, d'une main j'attrape la bandoulière de mon sac.

« Un truc pas très intéressant! »

La bandoulière de mon sac sur mon épaule, le dernier bout de mon hamburger entre mes dents ainsi que mes lèvres. Ma boisson dans une main et enfin ma mère libre que je pose, côté revers, contre le niveau de mon nez et de mes joues, cachant mes fortes rougeurs. Vraiment agacé d'avoir eu une telle rencontre, je me dépêche de sortir d'ici.

Alors je faisais tout mon possible pour partir loin de toi et par la même occasion oublier cet espèce de blond à lunettes, nommé Destiny. Je crois bien oui, si ma mémoire ne me joue pas de tour. Et pour l'instant pas de blond derrière moi et tant mieux, je vais pas demander à ce qu'on me suive dans la rue. Au bout de cinq petites minutes je remarque les regards curieux des civils dans la rue qui regardent quelque chose derrière moi, il se passe quoi encore sérieusement ? Etant de pris de curiosité, comme les autres autour de moi, à mon tour je prend la peine de légèrement tourner ma tête ainsi que mon corps vers l'arrière, me tordant. Et qu'est-ce que je vois ? Sérieusement ?! L'autre binoclard! Et merde, il va pas me lâcher celui là ou quoi ? L'entendant crier pour me faire arrêter dans mon élan, je fais mine de rien entendre même si mes yeux bruns sont tournés vers ta bouille d'étranger.

« Dit, pourquoi tu t'enfuis ? T'as peur de moi ? Mais je suis pas mangeant pourtant ! »

A ces mots là par contre, mon visage se retourne vers mon chemin. Essayant de ne pas prendre en compte de tes mots. Mais impossible de ne pas y penser, ce genre de truc c'est de la provocation et pure, merde! Je ne fuis pas je n'ai juste pas de temps à accorder à ce genre de blondinet, qui sait faire je ne sais quelques manipulations sur son ordinateur... Mes sombres sourcils se froncent. Ce verbe "fuir" là, si je pouvais lui mettre là où je pensais... C'est lui qui partirait en courant! Tch! Et sa faute, n'en parlons même pas. Pour le coup, elle ne me fait pas rire. Pas assez comique pour cacher tes précédentes paroles.
Continuant de te " mettre des vents", comme diraient les autres du pensionnat hein, je serre en baissant la tête la bandoulière de mon sac, soupirant, les sourcils toujours froncés. Mais une main me saisit bien rapidement par ma main à moi, non seulement je ne suis pas habitué à ce genre de contact mais c'est juste le truc que je déteste. Que ça soit l’enlacement des mains, les câlins, les bisous - la bise, les baisers sur les lèvres, les baises-mains - et toutes les autres conneries qui a puent être imaginer par l'Homme, en manque d'affection, ne me tente pas du tout. En tout cas, la vérité, c'est que je ne suis pas habitué. On ne m'a jamais donné d'affection. Mais le sujet n'est pas là du tout.
Je me retourne, pas force, en me doutant bien que j'allais te voir devant moi à me supplier de m'arrêter de t'écouter comme si je venais de casser avec toi. Enfin ça serait ce que pensent les gens, alors que je viens juste de connaitre. Tu m'affiches carrément là mec, tu t'en rends compte ? Non bien sur que tu t'en rends pas compte, t'as l'air tellement plus innocent et naïf que les gamines de six ans qui sont dans mon foyer.

Mais je continue tout de même de t'éviter, retirant rapidement mon regard du tien pour regarder sur le côté. Ne voulant pas partager le moindre regard avec toi après tous les moments que tu as passé à me rendre rouge comme jamais personne ne l'avait fais, tu dois même être... le premier à m'avoir vu dans cet état là. Je soupire mais pas le temps de vider mes poumons que tu m'attrapes rapidement pour coller mon dos à un mur, les yeux grands ouverts par ton habilité et surtout que je m'y attendais pas du tout, à ce que tu me colles au mur comme une affiche. Tu me forces à te regarder, alors je te regarde. Difficilement et à contre coeur.

« Nao ! Ne m'ignore pas comme ça ! Je veux pas que tu partes comme ça, comme si tu me détestais ! Toi, tu me plait, et j'ai envie d'être ton am... »

Dans mon champs de vision, un truc blanc à carreaux rouges volait dans le ciel jusqu'à le voir atérir contre ta tête, ou plutôt l'arrière de ta tête. Remarquant le groupe de garçons derrière crispés à l'idée d'avoir tirés sur un individu, inconnu à leurs yeux, je tente de me sortir de ton emprise mais j'ai à peine le temps de bouger la tête que ta tête s'approche de la mienne, sauvagement et bien trop rapidement... A mon goût. Malheureusement pour moi, ton visage se trouve actuellement sur.. non plutôt contre la mienne. Nos fronts s'embrassaient littéralement, ainsi que nos nez. Mais nos lèvres ne s'embrassaient pas pour de faux... Mes lèvres sont bien... contre les tiennes ? Les tiennes qui sont ouvertes ? Tu viens donc de m'embrasser... Tu viens donc de voler... mon... mon... mon premier... mon premier baiser... Ne fais mine de ne pas être affecter mais quand tu retiras tes lèvres des miennes et que tu bafouillas quelques trucs incompréhensibles. Ma main lâche son emprise, mon sac messager tombant au sol... Pinçant mes lèvres, le regard sombre. Rempli de haine.

« Espèce de... Mon premier baiser... Tch... »

Bizarrement, ma seule façon de te punir de ton acte, soit je confirme qui a était commis sans ton intérêt. Mais c'était quand même toi, le voleur... Et le tâcheur aussi, le tâcheur de ma dignité, de ma propre estime, de ma fierté... Je serre les dents et claque ta joue contre la paume de ma main tremblante. Les joues vraiment rouges, enfin, tout mon visage. Tout mon visage était rouge et bouillante. Ok, je venais d'agir comme dans les shojo manga... Du calme, du calme. Je suis à deux doigts de m’effondrer, de m'évanouir. Je suis à deux doigts aussi de le tuer, ce mec... Putain.

Alors que j'entend le groupe de garçons derrière, en train de rire et toutes les autres personnes autour de nous qui nous regarde en se posant tous pleins de questions. Et surtout celle ci : " Est-ce qu'ils ont cassés ? Oh le pauvre blond. "

Ma seule envie à ce moment là est de reprendre mon sac en main et de partir sans plus jamais me retourner pour cet imbécile de blond. Mais j'en suis incapable pour le moment, aller savoir pourquoi. Il a l'air vraiment désolé, gêné, bouleversé, désorienté... Et pourtant c'est lui le fautif de tout ça, c'est moi la "victime" et c'est moi qui reste le plus calme. A cette pensée je me mord la lèvre inférieur, je viens tout juste de me faire mal au coeur à moi-même. Je suis si insensible que ça ? Tch, fais chier. Et alors ? Tant mieux, vaut mieux ne rien ressentir non, pas vrai ?
Je te regarde encore et encore, tant dis que la foule se fait de plus en plus grosse, avec toujours cette même rage. Ça m'agace et ça me gêne plus que tout, mais mon visage est bien assez rouge comme ça, ce serait dur de pouvoir me rendre plus idiot que je le suis déjà avec cette bouille. Ne peuvent-ils pas partir eux ? C'est pas comme ci on leur avait demander d'assister à ce cirque, si c'est comme ça autant demander à se faire payer! Lâchant ma lèvre en décrochant mon regard de la foule, je me reconcentre sur toi qui avait l'air encore plus frustré qu'il y a quelques secondes... Je dois l'avouer, te voir comme ça ne rempli pas mon envie de vengeance. Ça me fait mal au coeur, tu as l'air vraiment mal à l'aise par ce qui vient de se passer. Je soupire longuement en mettant mes cheveux en arrière, à l'aide de mes deux mains. La foule regarde le moindre de mes mouvements ainsi que les tiens. Je soupire une deuxième fois en tentant de réfléchir à une solution. Bien compliquer de réfléchir avec tout ce foutoir. Je baisse la tête en posant ma main sur mon front, mais ma tête se relève bien plus tôt que prévu.


Ton visage est bien en larmes et ça me fout tellement mal de t'avoir mis dans un état pareil, je fronce les sourcils en regardant ailleurs en entendant la foule me critiquer sur ma façon d'être et la façon dont je t'ai traité à cause de cette histoire de baiser. Enfin, toi et moi nous savons que c'est pour un baiser, la foule elle.. pense que c'est une histoire de couple, alors que pas du tout... Mais en tout cas, j'ai le droit à la palme d'or du petit ami le plus cruel au monde, qui fait pleurer son copain. Ça ne m'affecte pas, j'ai toujours eu le droit à ça. Je suis toujours le méchant ami, le méchant petit-ami, le méchant enfant qui n'est affecté par rien, qui ne ressent rien comme si il n'avait pas de coeur. Je soupire et repose mon regard sur toi. Attrapant alors ton poignet sans réfléchir, je te tire pour te mettre face à moi.


Après avoir récupéré mon sac à bandoulière, je lâche ton poignet pour me mettre dos à toi et commencer à marcher. Pensant que tu allais surement pas vouloir me suivre après la claque que je t'ai collé devant tout le monde, je continue sans m'arrêter.


Dis-je à la foule en m'éloignant d'elle et surtout de toi... Mordant ma lèvre, mes rougeurs disparaissent bien rapidement aux mots de la foule ainsi que cette image de toi dans ma tête, qui est complètement en larmes. Me sentant fautif, je grogne et marche bien plus rapidement. Ne regardant pas devant moi.