Et ce fut enfin la fin d'une très longue et ennuyante journée pour Yûji. Il n'avait pas vraiment fait grand chose, juste ses occupations habituelles. Allongé par terre, les jambes sous son kotatsu et la tête sur trois coussins, le jeune homme sortait tout juste de son bain. Toujours en peignoir avec une serviette sur ses cheveux trempés, le jeune homme se demandait maintenant que faire...
La vaisselle, fait. La lessive, fait. Le rangement, fait. Appeler M.Luka, fait. Livrer son bento à la voisine d'à coté, fait aussi... Il avait donc tout terminé en avance.
19h23, heure affichée sur son téléphone. Aucun message, aucun appel manqué. Yûji s'ennuyait juste beaucoup trop pour un dimanche. Et dans ces moment d’ennui, il ne lui restait plus qu'à cuisiner quelque chose ou bien essayer les nouveaux cosplays reçus l'autre jour.
Un long moment passa avant qu'il se décide finalement à allumer la télé et à zapper voir ce qu'il y avait, chose n'ayant aucun rapport avec ses deux premières options. Ce fameux troisième choix sans aucun rapport expliqué dans Sayonara Zetsubou-sensei.
Soudain, son téléphone situé dans sa main droite vibra. Un message de M.Luka. Et bien, c'était encore quelque chose de rare. Yûji se mit donc à le lire.

Tu risques d'attraper froid si tu restes en peignoir le soir.
PS : C'est ta sœur qui m'a dit de t'envoyer ça, puis je n'arrive pas à travailler correctement.

Un grand sourire s’afficha sur le visage du jeune homme. Harumi demeurait certes responsable de l'envoie de ce message étant donné qu'elle connaissait très bien son frère à cause de son brother complex, mais le fait que M.Luka l'ai envoyé rend Yûji un peu plus heureux que d'habitude. Il n'arrivait pas à dormir hein ?
Se relevant doucement, Yûji commença à s'essuyer les cheveux d'une main et était en train de répondre à son message de l'autre. Il lui envoya simplement :

Hehe, il n'y a qu'Harumi pour deviner ça.
PS : Merci du message.

Après cela, le jeune homme déposa son téléphone sur la table du kotatsu puis prit la direction de sa chambre qui se trouvait juste à coté, à deux portes du salon. Il entra dedans histoire de se changer et de ne pas stupidement attraper un rhume. Contre toute attente, Yûji n'enfila pas son pyjama mais une grande chemise qui avait autrefois appartenu à Luka, un jean puis un gilet. Avec ça, il emporta une paire de gants. Sortant de la pièce en refermant la porte derrière lui, il marcha jusqu'à l'entrée là où il enfila une paire de vieilles converses et sortit ses clés en main. Vous vous demandez ce qu'il va faire dehors ? Et bien Yûji à l'habitude de laisser les grandes portes extérieurs de sa maison ouverte pour que les visiteurs admirent le grand jardin. Étant donné qu'il habite dans une grande maison traditionnelle, elle attire beaucoup les curieux et surtout les étrangers.
Enfin bref, prenant le matériel nécessaire, il commença à s'occuper des plantes juste en face des portes extérieurs qui étaient ouvertes, tout en chantonnant Binks no Sake.

Et bien, le calme qui régnait dans tout le quartier prouvait bien que c'était Dimanche aujourd'hui. Pas une seule personne dehors, sauf quelques chats errants dans la ruelle en face de chez Yûji et qui venaient, pour la plupart d'entre eux, vers lui.
Occupé à retirer les mauvaises herbes qui avaient poussées depuis la dernière fois, accroupi et entouré d'un félin, il leva alors la tête vers le ciel. Même pour un début de soirée d'automne, celui-ci demeurait encore lumineux et totalement dépourvu de nuages.
Complètement absorbé par le bleu de ce ciel, Yûji laissa un moment passer sans ne rien faire. Une simple brise le ramena, il faisait certes lumineux, mais toujours aussi froid.
Le jeune homme caressa alors gentiment le tête du chat assit à coté de lui avant de se relever pour prendre et remplir son arrosoir. Et d'en même temps un peu mieux se couvrir.

Fredonnant Binks no sake pendant qu'il avançait vers les portes, là où restait à peu près tous ses outils ainsi, Yûji, encore suivit par ce félin qui semblait s'être pris d'affection pour lui, ouvrit avec un peu de mal le robinet situé entre une caisse et quelques plantes.
En train de regarder l'eau couler un instant, sans ne rien faire, le jeune adulte revient vite à lui car il devait encore remplir l'arrosoir ... Qu'il n'avait pas encore commencé à chercher. En même temps, vu sa capacité à rêvasser n'importe quand... Bref. Posant son œil sur la caisse d'outil, Yûji se mit à chercher ce qu'il voulait. Ne pensez pas que l’arrosoir dont je vous parle ressemble à ce grand objet métallique tout moche, non au contraire. L'arrosoir que Yûji cherche est celui qui lui a été offert par un vieux monsieur de quartier, objet ayant avant appartenu à son premier enfant. M'enfin !
Maintenant qu'il l'avait trouvé, le jeune homme retourna vers le robinet et son eau qui coulait encore.

Sa première tache accompli, Yûji rebroussa chemin, s'accroupit une nouvelle fois en face de ses belles fleurs.
... Tient, il y avait quelque chose d'étrange, étant donné que tout était calme à cette heure, le jeune homme entendait quelque chose, ou plutôt quelqu'un respirer, fortement. Lui voulait-on quelque chose ? A cette heure-ci ? C'était les questions qu'il se posait lorsqu'on l'interpela...

« Eh, Monsieur ! Ou habite M. Seto s'il vous plait ? »

... Oui, interpeler. Et puis, cette voix semblait familière à Yûji, d'ailleurs l'accent non-japonais pouvait encore plus le mettre sur la piste. Tournant la tête en la penchant légèrement sur le coté avec le félin dans ses bras qui s'enfuit d'un coup, le jeune adulte vit le visage de l'homme qui l'avait ... appelé changer. Ah ! C'était ... Destiny !
Quelque part en train de rêvasser, Yûji se releva doucement pour le saluer et celui-ci, sans prévenir, le prit dans ses bras.

« Yujiiiiiiiiiiiii-San !! Ça fait longtemps ! J'ai plein de truc à te raconter ! »
« Vraiment ? répondit-il. Qu'est-ce qui t'amèn-... Ah »

Le téléphone de Yûji était en train de sonner. Dans le réflexe, il recula puis regarda le nom qui s'affichait : M.Luka.
« Ah... Hum... Si tu veux bien attendre un moment » lança Yûji à Destiny avant d'ensuite répondre à son appel. Et, à peine avait-il entendu la voix de son interlocuteur que son visage s'illumina et afficha un petit sourire.
Le jeune homme raccrocha après quelques minutes puis leva l’œil vers Destiny.

« Excuse-moi, c'était un ami proche. »